Mustapha Berraf, le président du COA, a jeté un pavé dans la mare. Issa Hayatou aurait porté son choix sur la Gabon pour l'organisation de la CAN-2017. Le ministre des Sports Mohamed Tahmi a considéré que cette information n'est que pure spéculation. Mais comme il n'y a jamais de fumée sans feu, il y a quelque part du vrai dans les allégations de Berraf. Pourquoi ? Issa Hayatou a une dent contre Mohamed Raouraoua qu'il soupçonne de convoiter secrètement le poste de président de la CAF. Du même coup, et par ricochet, l'Algérie subit les contrecoups des ambitions de Raouraoua bien qu'elles celles-ci soient des plus légitimes. Si cette information venait à se confirmer, le préjudice serait considérable pour notre pays. Le puissant président de la CAF aura dans ce cas gagné doublement son pari. D'un côté, toutes les ambitions de Raouraoua tomberont à l'eau et de l'autre, l'Algérie fera les frais de cette guerre larvée qui oppose les deux hommes. La Tunisie autant que le Maroc ont sorti l'artillerie et tiré dans tous les sens sur l'indétrônable président de la CAF alors que l'Algérie temporise, le temps que Hayatou lui règle définitivement son compte. N'est-pas là une cabale sciemment échafaudée contre les pays du Maghreb qui, quelque part, osent lui tenir tête. L'affaire de la Tunisie à la CAN, les sévères sanctions contre la JSK autant que celles prononcées contre le Maroc ne laissent désormais plus aucun doute sur les intentions de ce vieux président de la CAF, manifestement déterminé à découdre avec ces pays. Ce sénile, à la mémoire courte, a oublié le rôle joué par ces pays dans son intronisation à la tête de la CAF en 1988. L'Algérie, en particulier, avait, à cette époque, déployé des efforts considérables pour le propulser sur le devant de la scène. Oublieux, il s'est retourné contre elle et contre le président de la FAF qui l'a lui aussi soutenu dans les moments les plus difficiles. Ingratitude.