«La diversification de l'économie nationale demeure une priorité des pouvoirs publics pour conforter la croissance et renforcer la résilience de l'économie face aux chocs externes», a affirmé, hier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'UGTA. Le message a été lu en son nom à Arzew (Oran) par le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi. «En effet, nul n'est à l'abri de chocs externes, comme la chute des prix survenue sur le marché pétrolier depuis le milieu de l'année 2014», a-t-il rappelé. En évoquant cette forte chute des prix pétroliers, le Président a souligné que bien que le pays dispose de moyens et d'outils pour faire face à de telles situations, le gouvernement a été instruit de prendre les mesures requises pour en atténuer les effets sur le processus de développement et la croissance, et réduire, autant que possible, les impacts sur les citoyens dont notamment les couches sociales les plus exposées. C'est dans ce sens que les secteurs de l'industrie, de la pétrochimie, de l'agriculture, du tourisme et des nouvelles technologies de l'information et de la communication doivent être dynamisés. Il a également mis l'accent sur la nécessité d'assurer une «gestion rigoureuse et prudente» des recettes d'exportation en orientant les dépenses vers la mise en place de bases nécessaires au développement durable de l'économie nationale et en accélérant le rythme de mise en œuvre et d'approfondissement des réformes. Pour le Président, une politique d'austérité ne sera point suffisante pour juguler la crise induite par la baisse des cours pétroliers. Dans ce sens, il a considéré qu'attendre patiemment que les prix reviennent à leur niveau antérieur ne sera qu'un «pis aller éphémère», ajoutant que «lorsque les puits de pétrole se seront taris, la crise n'en sera que plus dure et plus cuisante». Dans son message, le président Bouteflika a également abordé le Pacte national économique et social de croissance qui constitue, a-t-il affirmé, le cadre privilégié pour la conjugaison des efforts des partenaires. L'objectif de ce Pacte, a-t-il soutenu, est une mobilisation de toutes les énergies pour promouvoir, dans un cadre consensuel, une croissance durable génératrice d'emplois et de richesses reposant sur une plus forte contribution des secteurs productifs public et privé censés, à terme, de prendre le relais du Trésor public dans le financement des programmes de développement.