La commémoration du 39e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, a été célébrée hier dans le camp de Smara des réfugiés sahraouis. Cet évènement se déroule dans un contexte où la cause sahraouie s'est embourbée dans une impasse sans précédent. A l'occasion, les autorités sahraouies ont renouvelé leur appel aux Nations unies en vue d'accélérer le processus de décolonisation de la dernière colonie d'Afrique. C'est en ce sens que le Premier ministre de la RASD, Abdelkader Taleb Omar, n'a pas manqué de réaffirmer la disponibilité du Front Polisario à soutenir les efforts de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, pour trouver une solution «juste et équitable» pour organiser un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui. Le Premier ministre sahraoui a réaffirmé la détermination des sahraouis à arracher leur liberté, et a tenu à démentir toute division au sein du peuple sahraoui. «Nous disons au monde que les sahraouis sont plus que jamais unis et ont leur volonté de libérer leur pays», a-t-il insisté, lors d'une rencontre avec la presse algérienne. Interrogé à ce propos, le Premier ministre considère la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU d'avril prochain comme «très importante». «La rencontre d'avril est importante, le feuilleton doit avoir une fin pour mettre un terme à cette double impasse», a indiqué Abdelkader Taleb Omar. A noter que Christopher Ross et la chef de la Minurso, Kim Bolduc, ont effectué une visite, il y a quelque jours, dans la région et notamment dans les camps des réfugiés sahraouis. Une rencontre au cours de laquelle les deux responsables onusiens ont rencontré des cadres politiques du Front Polisario et la délégation sahraouie ayant pris part aux récents pourparlers entre le royaume du Maroc et la partie sahraouie. Selon le Premier ministre, Christopher Ross a une volonté de chercher des solutions concrètes, on a constaté cela lors de notre rencontre avec lui aux camps de réfugiés. Mais aux yeux de notre interlocuteur «cela reste insuffisants, il faut une solution juste et fixer une date, ça a trop duré». «Il est temps de prendre des décisions pour que Rabat accepte un référendum», a-t-il insisté. Et à ce titre, il a, une nouvelle fois, exhorté l'ONU à prendre ses responsabilités dans le parachèvement du processus de décolonisation du Sahara Occidental. Comme il n'a pas manqué d'inviter l'Espagne en tant qu'ancienne puissance administrative du Sahara Occidental, et la France qui soutient le fait accompli colonial marocain, à revoir leur position vis-à-vis de la cause sahraouie.