Les manifestations anti-gaz de schiste, de dimanche dernier, ont causé des dégâts sur le plan humain, 40 policiers blessés, et sur le plan matériel, incendie du siège de la daïra d'In Salah et de la résidence du chef de daïra. Tel est le bilan des incidents touchant à l'ordre public dans lesquels sont impliqués des jeunes contestant l'exploitation du gaz de schiste, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. «La ville d'In Salah a connu ce premier mars 2015 des incidents touchant à l'ordre public, initiés par un groupe de jeunes contestant les opérations d'exploration du gaz de schiste dans cette région», a indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur. «Malheureusement, ces incidents ont occasionné des blessures à 40 policiers, dont deux grièvement atteints, ainsi que l'incendie de la résidence du chef de daïra, du siège de la daïra, d'une partie du dortoir réservé aux agents de police, ainsi que d'un camion appartenant aux services de la Sûreté nationale», précise la même source. Le ministère de l'Intérieur a félicité, dans son communiqué, les forces de l'ordre pour leur professionnalisme, «en dépit de ces agissements, la réaction correcte et le professionnalisme des forces de l'ordre ont permis de maîtriser la situation et d'instaurer le calme dans la ville». Des contestataires ont affirmé que l'incendie a été provoqué par un tir de gaz lacrymogène. L'opposition contre l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste à In Salah dure depuis plus de deux mois, une demande de moratoire adressée par les protestataires au chef de l'Etat est restée sans réponse. La tension est montée durant les deux derniers jours à In Salah après l'intervention des forces de l'ordre pour dégager la place Somoud où sont organisés des sit-in quotidiens depuis fin 2014. Des incidents ont également eu lieu au niveau de l'université de Tamanrasset où des mouvements de solidarité avec les contestataires d'In Salah se sont exprimés. A Ouargla, des étudiants et les activistes anti-gaz de schiste veulent manifester aujourd'hui. Le calme est revenu, dimanche en fin d'après-midi, à In Salah. «Un ordre a été donné à la police de se retirer et c'est ce qu'ils ont fait», affirme un militant anti-gaz de schiste.