Les grèves dans le secteur de l'éducation qui se répètent tout au long de l'année, au cours de cette décennie, ainsi que la déficience du modèle pédagogique qui lui a été imposé par les réformes successives, ont fait que l'école algérienne regresse de deux années, se soldant par une baisse du niveau de scolarisation, selon les déclarations à la Radio algérienne, de l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Medjadi Messegem. Ce constat d'échec a été révélé, hier matin, par le responsable lors de son passage à l'émission «L'invité de la rédation», de la Radio algérienne, Chaîne lll. Selon Medjadi Messegem, l'Ecole publique est aujourd'hui malmenée, malgré la réglementation des protestations des enseignants concernant le salaire. «Le retour de la contestation est un prétexte pour la déstabiliser davantage», a-t-il regretté. En ce qui concerne le mouvement de grève observé par des enseignants affiliés à la Coordination nationale des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), l'interlocuteur affirme qu'il n'a pas eu d'impact significatif sur la période des examens, laquelle se déroulerait, selon lui, dans d'assez bonnes conditions. Toutes les compositions se déroulent majoritairement dans de meilleures conditions et «il n'y a pratiquement pas de retard majeur dans le programme pédagogique», a-t-il assuré. «Je peux vous assurer, actuellement que toutes les compositions du deuxième trimestre de l'année scolaire 2014-2015 se déroulent, majoritairement dans de bonnes conditions, néanmoins, nous avons encore des établissements dans les cycles secondaire et moyen qui n'ont pas encore démarré les compositions», a indiqué le responsable. Au moment où sept autres syndicats menacent, à leur tour, d'observer un arrêt de travail, Messegem annonce que le ministère allait reprendre langue avec le Cnapest, avant la fin de la semaine en cours, et que d'autres rencontres suivront avec les autres mouvements contestataires. Il affirme que le ministère est prêt à accélérer le règlement de certaines des revendications soulevées par les grévistes ajoutant, cependant, qu'il en existe une partie qui relève de la décision politique. Pour ce qui concerne les cours dispensés aux étudiants lauréats du baccalauréat, l'invité assure, «qu'au 15 février», ceux-ci se sont déroulés normalement, sauf dans certaines wilayas sujettes ces jours derniers à des conditions climatiques difficiles. Interrogé sur les alternatives s'offrant au ministère de l'Education au cas où les syndicats persistent dans leur volonté de poursuivre les arrêts de travail, Messegem répond qu'il s'agit avant tout de convaincre les enseignants et que pour le reste «toutes les options restent ouvertes».