Le problème écologique se pose de façon récurrente à Aïn Beïda. En effet, on assiste à un délaissement total par des citoyens en matière de propreté et de sensibilité. En dépit de la présence de bacs dans certains quartiers, et l'acquisition de camions à bennes tasseuses et le renforcement des équipes d'intervention de la voirie qui procèdent quotidiennement à l'enlèvement des ordures, les habitants se débarrassent de leurs ordures d'une manière anarchique. Ce qui dénote un manque de civisme certain. En plus de cela, à chaque coup de vent, les sachets ayant servi à l'emballage tourbillonnent dans les airs et finissent leur course un peu partout. Ils constituent un vrai problème écologique. Chaque citoyen aura remarqué dans les rues la prolifération des bouteilles et pots en plastique qui jonchent le sol et malmènent le paysage. Les ordures des marchands de primeurs s'entassent partout et dégagent des odeurs nauséabondes. Même le centre-ville qui était autrefois d'une propreté impeccable n'a pas échappé au phénomène malgré la présence des agents de la voirie. À titre d'exemple, la place de la Palestine est devenue un dépotoir à ciel ouvert. Les marchands ambulants qui se sont installés tout autour ne se gênent pas de salir et de porter un coup dur à l'environnement. Quant à la polyclinique située au même endroit cela se passe de commentaire. Elle est tout simplement dans un état pitoyable puisqu'elle est entourée par des quantités énormes de déchets déposés par les marchands des « quatre saisons ». Les espaces verts qui, en principe, sont le poumon de la ville subissent à leur tour des dégradations de toutes sortes. Même les jeunes arbustes plantés ont été arrachés. On se demande alors où sont passées ces associations qui se prétendent écologiques ainsi que les coordinateurs des quartiers, qui ne lèvent pas le petit doigt pour que cesse cette dégradation à grande échelle.