La hausse vertigineuse des prix de la pomme de terre est la conséquence des conditions météorologiques exceptionnelles ayant marqué différentes régions du pays. Lors d'une point de presse, tenu en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Saïda, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, a indiqué que «les conditions météorologiques exceptionnelles qui ont marqué différentes régions du pays sont à l'origine de la hausse du prix du kilo de pomme de terre qui a dépassé tout entendement». Toutefois, il a relevé le bon qualitatif enregistré dans la production de ce féculent en Algérie, soulignant que celle-ci est passée, en l'espace de 5 ans, de 16 millions à 50 millions de quintaux par an. Par ailleurs, Nouri a signalé qu'«avec l'excédent enregistré dans la production, l'année dernière, l'Etat a dû prendre des mesures pour préserver les intérêts des producteurs touchés par la baisse des prix». D'autre part, le ministre a estimé que «la wilaya de Saïda dispose de potentialités réelles pour devenir un véritable pôle agricole», citant dans ce contexte le cas l'exploitation «les frères Sahraoui» spécialisée dans l'arboriculture et qualifiée d'exemple à suivre. Au cours de sa visite, Abdelouahab Nouri, s'est intéressé au projet de la bande forestière dans la région d'El-Kharab relevant de la commune de Sidi Ahmed, il a été procédé à la plantation de 967 ha en pin d'Alep, le responsable de la Conservation des forêts a indiqué que «l'objectif final porte sur la plantation de 3 000 hectares sur ce même site». Dans la commune d'Aïn Lahdjar, le ministre a visité le projet de centre équestre dont les travaux de réalisation ont débuté dernièrement, le futur centre sera réceptionné dans un délai de 18 mois. Enfin, Nouri a visité une laiterie dans la zone industrielle de la ville de Saïda et inauguré le nouveau siège de la circonscription des forêts et des services agricoles de la commune de Youb. Zaki Hariz : «Le marché a besoin d'une véritable organisation» Par ailleurs, la lutte contre la flambée des prix des produits de large consommation nécessite une véritable organisation et une planification des besoins du marché. Le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) Zaki Hariz, a indiqué, avant-hier, lors du forum du quotidien El Moudjahid, que «cette planification doit reposer sur une stratégie fixant des objectifs annuels en termes de quantités des produits agricoles et industriels à mettre sur le marché en adéquation avec la demande», ajoutant que la production locale doit être abondante pour couvrir les besoins du marché à travers une offre quantitative et qualitative. Selon le même responsable, les prix des produits agricoles frais connaissent une hausse remarquable ces dernières semaine sur tout le territoire national. En outre, Hariz a incombé la flambée des prix à l'absence de planification, au manque d'organisation du marché et de centres logistique à même de contribuer à réguler le marché, selon lui, «le retard accusé dans la réalisation des marchés de gros à travers différentes régions du pays et la spéculation pèsent aussi sur la volatilité des prix des produits de large consommation, en relevant que l'Algérie reste dépendante en termes de semences, de fourrage et de pesticides». S'agissant du décret fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de commercialisation des véhicules automobiles neufs, M. Hariz a plaidé pour une application effective sur le terrain de ce texte, en ce sens, il a salué ce nouveau dispositif qui renforce la protection du consommateur en matière de délais de livraison et de sécurité. D'autre part, l'intervenant a appelé le ministère du Commerce à activer le Conseil national de protection du consommateur, dont le décret exécutif avait été publié en 2013, ce qui permettra de résoudre les problèmes auxquels font face les consommateurs avec l'implication des associations et les secteurs concernés, ainsi que les opérateurs économiques.