Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a affirmé mardi à Alger qu'il n'y aura pas de privatisation dans le cadre de la nouvelle loi sur l'investissement qui se trouve au niveau du Parlement assurant que la démarche du gouvernement consistait en le soutien des grands groupes industriels nationaux. Le ministre a précisé lors d'une conférence de presse à l'issue de l'installation de la commission chargée de l'élaboration de l'organigramme des écoles supérieures de l'industrie que «le mot privatisation a été définitivement retiré du projet de loi relatif à l'investissement déposé par le ministère au niveau de l'APN», a-t-il dit. Il n'y a pas lieu de «privatiser» les entreprises publiques à l'avenir, a-t-il souligné précisant que le partenariat public-privé est l'une des priorités du secteur. Evoquant la stratégie du gouvernement pour le soutien des grands groupes nationaux en cas de difficultés financières à l'instar du complexe d'El-Hadjar qui s'est vu doté d'un milliard d'euros pour sa modernisation outre la réhabilitation des mines de Ouenza et Boukhadra afin d'éviter leur privatisation. Les pouvoirs publics ont décidé, dans le cadre de ladite stratégie, de soutenir et financer la SNVI en vue d'asseoir une base mécanique dans la zone de Rouiba (Alger) et se tourner vers la production des moteurs et des véhicules 4x4. M. Bouchouareb a, par ailleurs, démenti toute intention de privatiser l'entreprise publique de cycles et motocycles (Cycma) de Guelma rappelant que celle-ci avait bénéficié en 2012-2013 de crédits estimés à 2 milliards de dinars et d'un effacement de ses dettes d'un montant de 2 milliards de dinars lui permettant de doubler 8 fois son chiffre d'affaires depuis 2013. Un plan de développement qui s'étale sur 5 ans a été lancé par l'entreprise visant à renforcer ses capacités de production. Il a, en outre, affiché la disponibilité du secteur à soutenir les entreprises publiques qui comptent produire des produits industriels importés actuellement de l'étranger. Le ministre a appelé les entreprises publiques à privilégier les produits locaux et à baisser les prix de leurs produits.