L'Algérie, le deuxième marché de l'automobile en Afrique après l'Afrique du Sud, avec plus de 400 000 véhicules importés chaque année, compte mettre un frein aux importations des véhicules à partir de l'année 2016. En effet, le gouvernement va rationaliser l'importation des véhicules à partir de 2016, date d'entrée en vigueur des licences d'importation et d'exportation, a annoncé, avant-hier à Alger, le ministre du Commerce, Amara Benyounès, lors d'un point de presse en marge d'une visite qu'il a effectuée au Salon international de l'automobile. Benyounès a déclaré que «le ministère du Commerce et ceux de l'Industrie et des Finances, en concertation avec l'Association des concessionnaires et les associations de consommateurs, vont procéder à rationaliser davantage nos importations de véhicules». En outre, après une année record en 2012, durant laquelle l'Algérie avait importé 600 000 unités, le marché de l'automobile est sur une tendance baissière, amorcée en 2013, et qui devrait se confirmer également durant l'année en cours. Par ailleurs, en 2014, les importations des véhicules ont atteint plus de 5,2 milliards de dollars pour plus de 400 000 véhicules, soit une baisse de 100 000 véhicules et une réduction d'un milliard de dollars par rapport à 2013, selon les chiffres fournis par le ministre. Ainsi, Benyounès a indiqué que «l'importation de véhicules est un marché qui coûte beaucoup à notre pays en matière de transfert de devises et lorsque nous importons des véhicules pour plus de 5 milliards de dollars et qu'un grand nombre d'entre eux ne se vend pas, cela représente un grand problème pour le budget de l'Etat», a-t-il relevé. Enfin, «le marché algérien, qui est devenu une aire de stockage, ne devrait plus être ouvert, à ce point, sans aucun contrôle», a-t-il ajouté avant d'annoncer que l'importation des véhicules sera soumise aux licences d'importation dès l'adoption du Parlement du projet de loi sur le commerce extérieur, prévue pour la session de printemps.