Le forum économique bilatéral, algéro-italien qui se tient depuis mercredi dernier à Milan, a été l'occasion pour les opérateurs économiques des deux pays de construire des projets en partenariat. En effet, « c'est une rencontre que je juge du plus grand intérêt pour le renforcement et la densification des relations économiques entre nos deux pays», a souligné le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, lors de son allocution au forum économique algéro-italien tenu à Milan en présence de près de 200 opérateurs économiques des deux pays. Bouchouareb a soutenu que le partenariat entre les deux pays devrait dépasser le modèle dans lequel il est enfermé actuellement qui repose quasiment sur l'exportation par l'Algérie des hydrocarbures et son importation de produits finis, semi-finis et d'équipements. En outre, la coopération économique entre l'Algérie et l'Italie vient d'ouvrir un nouveau chapitre, à la faveur de la conclusion de cinq protocoles d'accord pour la création de sociétés mixtes dans le secteur industriel. Par ailleurs, le premier protocole d'accord a été signé entre le groupe public algérien Divindus (Diverse industrie, issue de la dernière reconfiguration des Sociétés de gestion des participations) et le groupe italien Siti-B and T et une société espagnole Kerben pour la fabrication de produits de céramique. Par contre, le deuxième concerne la fabrication de bennes et de remorques pour les véhicules industriels par la création d'une société mixte entre le groupe italien Gervasi et le groupe Ival spa qui a également signé un autre protocole d'accord avec la société italienne BOB systemi pour la fabrication de systèmes hydrauliques de levage. Et le quatrième protocole d'accord a été conclu entre le groupe Hasnaoui et le groupe italien Telnachem pour la fabrication de produits destinés à la construction de cimenteries et le béton. Quant au cinquième protocole d'accord, il porte sur la création d'une société mixte entre la société algérienne de production de transformateurs électriques Electro-Industries (siège à Azazga, Tizi Ouzou) et une société italienne pour la fabrication de transformateurs de grande puissance. Ces protocoles d'accord qui s'inscrivent dans le cadre de la nouvelle politique de partenariat et d'ouverture contenue dans le plan d'action du gouvernement ont été signés en présence du ministre de l'Industrie et des Mines qui conduit une forte délégation composée de chefs d'entreprise publiques et privée ainsi que des présidents des différentes organisations patronales dont le Forum des chefs d'entreprise (FCE), la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la Confédération des industriels et promoteurs algériens (Cipa), le Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja (Ceimi) et l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea). Selon le vice-ministre italien : l'Algérie connaît une meilleure stabilité politique régionale De son côté, le vice-ministre du Développement économique, Claudio Di Vinci, a indiqué que «ce forum algéro-italien représentait une nouvelle étape d'un parcours entamé depuis très longtemps». L'Italie, a-t-il enchaîné, «sera fière d'être un partenaire qui contribuera à l'appui du développement de l'Algérie qui est un pays considéré comme un partenaire de référence de la rive sud de la Méditerranée». Il a, alors, appelé les entreprises italiennes présentes à cette rencontre à saisir les opportunités offertes par l'Algérie et à instaurer des rapports de longue durée devant contribuer au renforcement des liens économiques entre l'Algérie et l'Italie. Pour Di Vinci, l'Algérie représente un marché en croissance avec des coûts d'énergie moindres et qui présentent de très bonnes opportunités pour les entreprises italiennes surtout, a-t-il tenu à souligner, que l'Algérie connaît une meilleure stabilité politique par rapport à d'autres pays de la région.
