Sans trop s'y attarder sur la dernière conférence de presse du sélectionneur national de football Christian Gourcuff, plusieurs aspects mériteraient tout de même d'être mis en vitrine. II est vrai que toutes les analyses proposées aux lecteurs n'accrochent pas, chacun souhaiterait faire valoir la sienne. Mais aujourd'hui, et au regard du travail fait par ce monsieur, les choses se confirment et s'installent confortablement dans son rôle de véritable meneur de jeu. Il est apparu comme un technicien serein, souriant, presque apaisé. Faut-il y voir par là que les conditions de travail et la sérénité qui règnent dans le groupe sont intactes et qu'elles participent donc à l'épanouissement des joueurs ? Pour lui, il y a incontestablement une profession dans la technicité et dans le rôle de chacun des éléments qui forment l'ossature des Fennecs. Il faut juste comprendre que le football n'est pas une science exacte, le grand jeu n'est pas souvent celui des joueurs mais plutôt celui des sectionneurs. Ce sont leurs stratégies qui apparaissent le plus sur le terrain, puisque c'est lui qui endosse la responsabilité en cas d'échec. La première sortie en 2015 des Fennecs prévue samedi 13 juin face à l'équipe du Seychelles, au stade Mustapha-Tchaker de Blida (20h30), n'échappe pas aux premiers commentaires dans certains quartiers qui se font entendre à propos des locaux. «Les meilleurs ne sont pas convoqués» alors que l'autre partie parle d'un «manque d'expérience.» Ce sont des avis qui s'entremêlent aux enjeux sportifs à la vielle de chaque rencontre officielle, ce qui est d'ailleurs devenu une habitude. Ce premier adversaire des Verts sera pour tous, un autre jour, un autre match mais peut-être aussi une nouvelle carte avec le retour de nouveaux joueurs. «Bon ou mauvais choix, c'est lui qui répondra après la rencontre à cette question». Il aime bien répéter à ceux qui veulent bien l'entendre, que le mauvais teste sera celui face aux Ethiopiens. Bizarre, s'écrient quelques observateurs. «Pourquoi craint-il cette jeune formation ?» Toutes les équipes se valent certes lors des compétions internationales, mais les Fennecs, aussi, ont une sacrée expérience des matchs officiels. Alors pourquoi spécialement celle-ci ? «Peut-être qu'il a ses raisons», rétorque un technicien de la balle ronde. Il est vrai que «l'Ethiopie sera notre véritable concurrent dans la course pour la qualification à la phase finale, à condition que nous ne lâcherions pas des points face aux Seychelles et au Lesotho, qui sont des équipes moins expérimentées». «Nous devons absolument réussir nos débuts, et le mieux sera une victoire avec l'art et la manière. Mais il ne faut surtout pas sous-estimer les Seychelles, une sélection qui va jouer son va-tout», a-t-il ajouté. La CAN-2017, prévue au Gabon sera une nouvelle mission qui ressemblerait aux précédentes CAN, à nous de faire le bon travail pour convaincre. Contrairement à ce que pensent certains, ce ne sera pas du tout facile, et nous devons batailler pour arracher notre qualification, surtout avec le système d'un seul qualifié par groupe», a-t-il souligné. L'Algérie accueillera en mars l'Ethiopie (23, 24, 25 ou 26 mars), se déplacera à Addis-Abeba entre le 26 et le 28 du même mois. Le premier des 13 groupes des qualifications, ainsi que les deux meilleurs 2es, se qualifieront pour la CAN-2017. Il annoncera qu'il ira en Afrique du Sud la semaine prochaine pour superviser les Seychelles et le Lesotho, qui vont prendre part à un tournoi régional. «Ce sera une occasion également pour moi de voir les conditions du déplacement au Lesotho. Nous devons tout prendre en compte». «23» joueurs sont donc convoqués aux deux prochains stages au Centre technique de Sidi Moussa : le premier entre le 30 mai et le 4 juin, et le second entre le 7 et le 13 juin prochain. Surprise pour les uns, logique pour d'autres, le retour de Ryad Boudebouz et Adlène Guedioura devrait donner ses fruits, tout comme celui de Hichem Belkaroui qui note ainsi sa première convocation. Défenseur du Club Africain dont ses qualités sont très appréciées. On apprend que les milieux de terrain Medhi Lacen et Abdelmoumen Djabou ne seront pas au rendez-vous, blessés ils sont appelés à subir des interventions chirurgicales. Quoi de neuf du côté des locaux ? C'est la question qui est posée avant la conférence de presse. Les rumeurs qui faisaient le tour des rédactions se sont confirmées. Il s'agit de la non convocation de Mohamed Zemmamouche et de Rais M'Bolhi. Ce dernier a certes repris mardi l'entraînement avec son équipe mais cela n'est pas suffisant aux yeux du sectionneur. Djamel Mesbah qui souffre d'une lésion ne sera certainement pas absent pour le prochain match. Le digne représentant du MC El Eulma Chenihi sera de la partie. Le sélectionneur Christian Gourcuff rassure les clubs en annonçant qu'il y aura une seconde liste de réservistes, des joueurs sont déjà sur son carnet. Il avait émis»l'hypothèse d'aller effectuer un stage en Afrique du Sud avant le Lesotho, ce qui ne serait pas à écarter, une manière de s'acclimater avec les conditions de là-bas, mais rien n'est encore décidé. «Nous devons absolument réussir nos débuts, et le mieux sera une victoire avec l'art et la manière. Mais il ne faut surtout pas sous-estimer les Seychelles, une sélection qui va jouer son va-tout», a-t-il ajouté. Pour Gourcuff, le mois de mars 2016 sera «déterminant» dans la course pour la qualification à la phase finale de la CAN-2017, prévue au Gabon.