Partant du principe que le développement de la ressource humaine et la formation ciblée sont à la base de la force militaire, la Gendarmerie nationale a déployé des moyens importants au niveau de ses écoles. La formation est de plus en plus ciblée et adaptée aux nouvelles conjonctures. Ecole supérieure, école de sous-officier et centres d'instruction doivent tous rimer avec actualité sécuritaire nationale et internationale et préoccupations de la population. Aussi, la politique d'information et de communication adoptée par le département du général-major Ahmed Bousteila n'éprouve aucune gêne à ouvrir les portes de ses écoles devant la presse nationale pour faire connaître à l'opinion publique le niveau de performance atteint et permettre aux jeunes citoyens de faire carrière dans les rangs de la gendarmerie. C'est dans ce cadre que s'inscrit la visite programmée jeudi dernier à l'école de sous-officiers à Sidi-Bel-Abbès ; première école de la gendarmerie au lendemain de l'indépendance. La presse nationale a, en effet, pu découvrir de près les moyens humains et matériels consacrés à la formation des gendarmes pour les préparer aux différentes missions à accomplir sur le terrain. Police judiciaire, sécurité publique et sécurité routière sont les principaux axes de la formation qui varie entre cours théoriques et pratiques. «La formation au sein de notre école se base sur la qualité des modules dispensés et l'adaptation des connaissances au développement des besoins sécuritaires et au développement scientifique et technologique dans le monde», a souligné le lieutenant-colonel Boualem Boukhatem, directeur d'instruction à l'école de sous-officier de Sidi Bel Abbès. Cette dernière reçoit chaque année des centaines de nouveaux élèves pour lesquels d'importants moyens humains, matériels et technologiques sont mobilisés afin de les préparer à des missions polyvalentes avant de les déployer sur le terrain. Plusieurs salles de cours équipées de tous les moyens nécessaires sont mises à leur disposition pour l'enseignement de différents modules dont la police judiciaire, la scène de crime, les techniques d'investigations et d'arrestation, la réception des dépôts du plaintes, les langues étrangères, l'informatique et autres. Des explications minutieuses ont été fournies à la presse qui a pu même assister à quelques moments de cours. Le cours consacré à la sécurité routière et l'accidentologie nous a permis de voir de près des moyens d'enseignements innovants et des performances et créativités chez les formateurs et même certains élèves issus du milieu universitaire. L'exemple à citer est cet élève chercheur qui a pu enrichir les techniques d'enquête sur les accidents de la route par une innovation permettant le constat en trois dimensions. Un exploit interne appuyé par d'autres moyens innovants dans le recours aux recherches via une bibliothèque moderne et les réseaux intranet et internet. Outre, les salles de cours, d'autres espaces sont aménagés pour la formation pratique dans un environnement et des conditions typique au travail du terrain dont une brigade territoriale avec tout ce que le gendarme peut trouver dans celle où il pourra être affecté. Entre élèves et encadrés par des formateurs qualifiés, les entraînements sur le travail quotidien des gendarmes se font en permanence. Plus loin, les élèves, en tenue de combat, améliorent leurs conditions physiques et apprennent les techniques de combat et d'arrestations par des formateurs hautement qualifiés. «Tous nos élèves passent par ce stage afin de pouvoir accomplir leurs missions nécessitant une intervention rapide et efficace. Le développement des moyens physiques et des techniques de combat est inévitable pour pouvoir maîtriser les situations de crise», explique le lieutenant-colonel Boukhatem soulignant que les criminels sont de plus en plus violents et dangereux et que le gendarme à la brigade ne doit pas se contenter des tâches administratives mais doit être prêt à intervenir à tout moment. Des exercices des épaules sont suivis par d'autres activités physiques et sportives pour améliorer toutes les compétences. De l'autre côté de l'école, formateur et élèves en tenue de police scientifique investissent une scène de crime ; prélèvement d'indices et investigations par des moyens innovants pour définir toutes les circonstances de l'affaire en cours. Un nouveau circuit de conduite opérationnel en septembre La visite de l'école de gendarmerie de Sid Bel-Abbès nous a, également, permis de découvrir les formations consacrées à la sécurité routière en général et au travail des motocyclistes en particulier. Outre les cours sur le code de la route, les futurs chargés de la sécurité routière apprennent à conduire les véhicules et les motos utilisés sur le terrain. Plusieurs simulateurs sont mis à leur disposition pour les cours de base puis la pratique se fait sur un circuit adapté pour les missions du terrain. L'école a, de même, investi dans une nouveau circuit qui s'étale sur une superficie de plus de dix hectares encore plus adapté à la réalité permettant aux élèves gendarmes de mieux apprendre à conduire dans différentes situations et lors des différents obstacles qu'ils peuvent rencontrer lors de leur travail. Ce nouvel espace qui accueillera des candidats de tout le territoire national sera officiellement opérationnel dès la prochaine rentrée des promotions à l'école. Cette dernière dispose, par ailleurs, d'un musée racontant l'histoire de l'école, son évolution et les moyens utilisés par la gendarmerie au fil des années.