,La poursuite de l'examen de l'affaire qui oppose la DGSN à la société d'informatique ABM où Chaib Oultache, responsable de l'aile aviation de la Sûreté nationale au moment des faits, comparaît devant la deuxième chambre correctionnelle pour le chef d'accusation de dilapidation de deniers publics a permis au procureur de la République de réclamer à l'issue de son réquisitoire une peine de 10 ans de prison ferme contre le principal mis en cause et quatre autres prévenus qui sont Satour Touik, gendre du principal accusé et directeur adjoint de l'entreprise Algerian Business Multimedia (ABM), qui a remporté deux marchés objets du procès, Antri Bouzar, PDG d'ABM, Dilmi Youcef et Zourak Djaider, deux cadres de la DGSN . La peine est assortie d'une amende d'un million de dinars. Le procureur de la République a également requis des peines de 5 à 8 années de prison ferme contre 16 autres accusés dans cette affaire. Le même jour, la chambre correctionnelle a auditionné une dizaine de témoins. La plaidoirie de la défense est très attendue tant les présumés coupables ont clamé leur innocence malgré les faits avérés qui leur sont reprochés. Oultache a même nié avoir favorisé son gendre, pourtant PDG de ABM Pour rappel, l'interrogatoire de tous les accusés dans cette affaire, au nombre de 25, a été achevé jeudi dernier. Le procès s'est ouvert mercredi et concerne essentiellement l'ex-chef de l'unité aérienne de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le colonel Chouaib Oultache, qui est accusé de «passation de marchés publics en violation de la législation», «dilapidation de deniers publics», «trafic d'influence», «faux et usage de faux», «implication dans la dilapidation et négligence manifeste ayant mené à la déperdition de fonds publics». Au total, 25 personnes, parmi lesquelles le principal accusé Chouaib Oultache et 21 cadres de la DGSN, sont impliquées dans cette affaire de malversations. Elles ont été condamnées auparavant à des peines allant de 18 mois à 5 ans de prison ferme, tandis que 4 autres ont été acquittées, selon l'acte de renvoi du tribunal. Cette affaire a été reportée à deux reprises, suite à un pourvoi en cassation introduit par la défense près la Cour suprême, après le jugement prononcé par le tribunal de Sidi M'hamed. Si la peine requise par le parquet de Boumerdes venait à être maintenue, le ministère public aura eu gain de cause en demandant une peine plus grave que lors du premier jugement. Elle a pratiquement doublé en attendant la contre-attaque de la défense.