Les efforts déployés par les membres fondateurs de la Banque africaine de développement (BAD), dont l'Algérie, ont été soulignés à Abidjan lors de l'assemblée annuelle de la BAD, (25-30 mai) à laquelle prend part le ministre délégué chargé du Budget et de la Prospective, Hadji Babaammi. «Il a été mis en exergue tous les efforts déployés par les membres fondateurs de la BAD, dont l'Algérie qui est le 4e actionnaire de cette institution et qui ont permis à la BAD de voir son capital dépasser les 100 milliards de dollars», selon un communiqué du ministère des Finances, lors de la célébration du 50e anniversaire du groupe de la BAD. En effet, Babaammi a eu, par la même occasion, des échanges avec plusieurs ministres des Finances africains, gouverneurs de la BAD ainsi qu'avec des responsables d'institutions financières internationales sur l'élection du nouveau président de la BAD. Huit candidats de huit 8 pays différents étaient en lice pour succéder au président sortant Donald Kaberuka. Selon la même source, le ministre délégué a participé à la réunion intitulée «Dialogue des gouverneurs avec les candidats», une séance d'entretiens durant laquelle, chaque candidat a développé sa vision et les grandes lignes de sa politique pour la BAD qu'il envisage de mettre en œuvre une fois élu. Par ailleurs, le ministre nigérian de l'Agriculture, Akinwumi Adesina, a été élu président de la Banque africaine de développement (BAD) pour un mandat de cinq années, avec 58,10% des voix après six tours de scrutin, selon les résultats officiels, souligne encore le communiqué. Hausse marginale de l'inflation à 7,2% en 2014 (BAD) A l'occasion de la tenue de l'assemblée annuelle de la BAD, un bilan des activités de la BAD durant l'exercice 2014 a été établi. En outre, la prudence des politiques monétaires et budgétaires appliquées par la plupart des pays africains a contribué à soutenir la stabilité macroéconomique, ce qui a provoqué une hausse marginale de l'inflation en 2014, passée de 7% en 2013 à 7,2%, indique la Banque africaine de développement (BAD). Même si elle paraît élevée en comparaison avec les autres régions en développement, l'inflation africaine a nettement reculé par rapport à ces dernières années, remarque la BAD, dans son rapport annuel 2014, publié en marge des assemblées annuelles, tenues du 25 au 29 mai à Abidjan. En outre, les projections à moyen terme font état d'une inflation modérée, grâce au repli persistant des prix internationaux des denrées alimentaires et du pétrole, précise le rapport. Dans le même temps, le solde du compte courant s'est dégradé sous l'effet de la faiblesse de la demande extérieure, en particulier de la Chine, et de la baisse des recettes d'exportation imputable au recul des prix des matières premières, notamment ceux du pétrole. Pour l'ensemble de l'Afrique, le déficit moyen s'est creusé à 3,7% du PIB, contre 2,2% en 2013, note la BAD. Par ailleurs, en 2014, les flux financiers externes à destination de l'Afrique ont atteint un niveau record de 200 milliards de dollars. Ils ont été quasiment multipliés par quatre par rapport à 2000, fait savoir la publication. Par contre, l'investissement direct étranger (IDE) s'est élevé à 60,4 milliards de dollars, contre 57,2 milliards en 2013. Les envois de fonds de la diaspora, principale source de flux financiers étrangers, ont augmenté de plus de 10%, pour ressortir à 67,1 milliards de dollars, ajoute la même source. Dans le même temps, les flux d'aide publique au développement (APD) ont été estimés à 55,2 milliards d'USD, accusant une légère baisse par rapport aux 55,8 milliards de 2013. Depuis 2000, la part de l'APD ne cesse de diminuer. Néanmoins, l'APD reste la plus importante source de financements externes à destination des pays africains à faible revenu. Pour rappel, l'Afrique a affiché une croissance de 3,9% en 2014, une amélioration marginale par rapport aux 3,5% de 2013, mais pas moins supérieur à celle de l'économie mondiale (3,3%).