La question sahraouie était présente à la compétition des courts métrages de la 8e édition du Festival international du film arabe (FIOFA), dans le film «Rissala ila Obama» (lettre à Obama), projeté lundi à la cinémathèque «Ouarsenis». Le film du réalisateur algérien Mohamed M'hamedi raconte l'histoire d'un père de famille (Mebarek Hocine) qui a daigné écrire au président américain pour attirer son attention sur la vie d'une famille sahraouie dans les camps de réfugiés à Tindouf. Mebarek Hocine demande au président Obama d'accorder une attention à la question d'autodétermination du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, afin de permettre à cette famille un retour à sa terre après 40 ans d'exil. Lors du débat succédant la projection, le réalisateur a indiqué que ce film qu'il a lui-même financé, tente de faire connaitre la souffrance du peuple sahraoui et son droit à l'indépendance et à la liberté, ajoutant que les réfugiés saharouis comme les autres peuples opprimés ont le droit de retourner dans leur pays. Mohamed M'hamedi a souligné que cette oeuvre de 13 minutes, qui s'apparente à un documentaire, aborde l'histoire réelle d'une famille vivant dans les camps des réfugiés sahraouis. Cette oeuvre cinématographique a participé à plusieurs festivals internationaux remportant cinq prix dont celui du Grand prix en Colombie. Elle sera présente au festival d'Ecosse en novembre prochain, a ajouté le réalisateur. Une invitation a été aussi adressée à Mohamed M'hamedi pour la projection du film «Rissala ila Obama» au festival d'Alexandrie, prévu en septembre prochain, a indiqué à l'APS le président de ce festival, Mohamed El Guenaoui, qui a souligné que le réalisateur M'hamedi s'adresse, dans ce film, à l'Etat le plus puissant dans le monde au sujet d'une question qu'on veut taire. «Un message à la fois humaniste et politique pour faire bouger la conscience des Nations unies et trouver une solution à cette question et accorder le droit à l'autodétermination au peuple sahraoui», a-t-il déclaré. Le film «Zineb» du réalisateur bahraini, Mohamed Ibrahim Mohamed, en lice dans la compétition des courts métrages, aborde en 17 minutes des paysages du monde rural au Bahreïn, à travers l'histoire d'une fillette, Zineb, qui perd ses lunettes. Son ami Ali lui donne de l'argent pour acheter une autre paire de lunettes lui permettant de le voir pour la dernière fois et l'aidant, par la même, à faire ses adieux à sa mère, décédée suite à une longue maladie. Le troisième court métrage projeté lundi, «Roméo a épousé Juliette» de la tunisienne Hind Boudjemaa, traite de la monotonie qui affecte la vie conjugale et l'absence de romantisme après de longues années de vie commune. Pour sa part, le cinéaste égyptien Ahmed Khaled a choisi, dans son film «soukar abyad» (sucre blanc), le thème du stress quotidien et ses retombées sur l'homme qui tente de le pourchasser dans «un monde des rêves». Avec une vision artistique et philosophique, le héros du film tente «une évasion» vers un autre monde pour surmonter son quotidien amer. Les organisateurs ont retenu, pour la compétition de la catégorie des courts métrages dans le cadre du festival international d'Oran du film arabe, 14 oeuvres de 11 pays qui sont évalués par un jury présidé par le réalisateur de la Télévision algérienne, Mohamed Hazourli.