Durant la matinée d'hier, quatre courts métrages ont été présentés à la cinémathèque. Quatre films qui racontent la vie quotidienne et la réalité mais chacun à sa façon et chacun selon son monde. «Sokar Abyadh» du réalisateur égyptien Ahmed Khaled, «Zeineb» du réalisateur bahreini Mohamed Ibrahim Mohamed, «Et Roméo se maria avec Juliette» de la réalisatrice tunisienne Hind Boudjemaâ et «Lettre à Obama» du réalisateur algérien Mohamed M'hamedi. Des courts métrages de 13 à 17 minutes qui ont fait vibrer le public par les histoires qu'ils racontaient. «Sokar Abyadh», un film qui reflète à la fois le rapprochement entre la réalité et le rêve et les contradicctions entre les deux. Le rêve peut-il devenir réalité ou toute la vie n'est qu'un rêve ?, ou alors, sommes-nous tous prisonniers dans ce monde ? Pour sortir de ce labyrinthe entre rêve et réalité, le héro du film a décidé de fixer de nouvelles règles qui lui facilitent la vie. «Zeineb» raconte l'histoire triste de la jeune Zeineb mal voyante qui perd ses lunettes et qui ne pouvait plus donner, comme à son habitude, les médicaments à sa mère. C'est le jeune Ali qui éprouve des sentiments pour elle qui va lui venir en aide en effectuant un parcours du combattant pour aller de la montagne à la ville et lui procurer une autre paire de lunette. Zeineb retrouve la vue grâce aux lunettes offertes par son ami. S joie sera de courte durée puisqu'au moment où elle met ces lunettes, elle constate que sa mère est morte et observe son ami qui lui fait ses adieux pour aller ailleurs. «Et Roméo se maria avec Juliette», une autre histoire troublante qui a touché le public. Une fin triste du fait que bien que Roméo se soit marié avec Juliette, leur vie n'a pas été rose. Le film reflète la vie d'un couple qui, après plusieurs années de mariage, sombre dans la routine au point que leur vie devient sans aucun sens. Devenus vieux, les deux conjoints ne se supportent plus, ne sont plus heureux et n'ont plus goût à la vie. A la fin du film Roméo meurt et Juliette est là habillée en noir pleurant son époux. Le dernier film présenté durant la matinée d'hier est «Lettre à Obama». Un film qui se rapproche plus du documentaire puisque il raconte la vie d'une famille sahraouie vivant dans les camps de réfugiés et toutes les souffrances qu'elle endure loin de son pays. C'est, en fait l'histoire du père de cette famille, Moubarak El Hoceine qui a décidé d'écrire une lettre au président américain Obama pour attirer son intention sur la situation de ce peuple et lui demander de l'aider pour l'indépendance. Est-ce que cette lettre va arriver à Obama ? Est-ce que le peuple sahraoui va retourner à ces terres ? Est-ce que ce film va faire bouger les choses ? Tant de questions qui resteront sans réponse et c'est au public de deviner la fin qu'il désire. A la fin de ces projections, les réalisateurs, à l'exception de la réalisatrice tunisienne, ont assisté au débat animé et commenté que ces films sont des messages à faire passer pour une vie et un avenir meilleurs. Le réalisateur égyptien a souligné concrnant son film que «les critiques d'un film doivent être sur la base des moyens techniques utilisés et non du budget dépensé». Le réalisateur algérien Mohamed M'Hamedi explique que son film se rapproche plus du documentaire du fait qu'il s'agit d'une affaire politique. Il a tenu à préciser que ce court métrage a été réalisé avec ses propres moyens financiers et qu'il compte à l'avenir réaliser un long métrage pour lequel il est en train de chercher un grand financement.