Le secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, a appelé, hier à Alger, trois partis politiques, dans un premier temps, à former un pôle politique avec son parti afin de conforter le soutien au président de la République. Cet appel est destiné «à ce stade, à nos amis du FLN, que nous félicitons pour le succès de leur 10e congrès et à nos amis au sein de TAJ (Tadjamoue amal El-Djazaïr) et du MPA (Mouvement populaire algérien)», a déclaré M. Ouyahia, qui venait d'être plébiscité à la tête du RND par le conseil national du parti réuni en session ordinaire. «Notre rassemblement appelle les partis avec lesquels il partage des choix majeurs à travailler ensemble au sein d'un pôle destiné à conforter collectivement notre soutien au président de la République et à renforcer la voix de la majorité», a-t-il souligné. M. Ouyahia a expliqué que le RND qui participera «activement» au débat politique «dans le respect de tous les autres acteurs», et par souci d'avancées «qualitatives» du pluralisme politique, demeure «disponible pour toute concertation entre partis autour de l'amélioration de la gouvernance du pays». Il a néanmoins fait savoir que le parti «s'opposera à toute tentative de substituer la volonté de conclaves politiques au choix souverain du peuple par la voie des urnes». Le nouveau responsable du parti a, dans ce contexte, réaffirmé que le RND «demeure pleinement engagé aux côtés du moudjahid Abdelaziz Bouteflika» qu'il a assuré d'un «soutien indéfectible dans tous les domaines et en toute circonstances», à commencer par la mise en œuvre de son programme. Le RND interpellé pour la poursuite du processus de redressement national Il a également relevé que le parti «reste interpellé pour la poursuite du processus de redressement national» conformément aux décisions politiques de son congrès, et reste «au service des intérêts majeurs» du pays, «loin de toute approche idéologique ou politicienne». «Nous continuerons aussi à soutenir le gouvernement au sein duquel notre parti compte des représentants, et notre Rassemblement assumera clairement son statut de partie prenante à la majorité parlementaire», a-t-il encore dit. Revenant, par ailleurs, sur son retour à la tête du parti à la demande de la majorité des membres du conseil national, M. Ouyahia a relevé que c'était «une très lourde responsabilité» dans laquelle il aura besoin de leur soutien, du même que du soutien des parlementaires (110), des élus locaux (plus de 6 500) et des militants (plus 100 000) du RND. M. Ouyahia a procédé par la suite à la désignation des membres du bureau de la session du conseil national avant de lire la liste des noms des membres du secrétariat national, composé de 20 cadres, qui vont l'accompagner dans l'accomplissement de ses missions au sein du parti, dont ses anciens proches collaborateurs, Abdesselam Bouchouareb, Chihab Essedik et Khaldi Boumediene. Les travaux de la session, qui se poursuivent à huis clos, seront clôturés aujourd'hui et une conférence de presse sera animée par le secrétaire général par intérim. Le Conseil national du RND avait plébiscité à l'unanimité M. Ouyahia au poste du SG par intérim à l'ouverture des travaux après la lecture d'une motion de soutien de quelque 300 membres dirigeants du parti appelant son retour à la tête du parti. Le retour de M. Ouyahia à la tête du RND intervient après la démission de son secrétaire général Abdelkader Bensalah le 28 mai dernier. M. Ouyahia (63 ans) avait démissionné le 3 janvier 2013 du poste de SG du parti qu'il avait occupé depuis 1999 suite à un mouvement de protestation au sein du parti réclament son départ. M. Ouyahia avait justifié sa démission par la préservation de l'unité du parti.