L'accord de paix au Mali par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qui rassemble plusieurs groupes armés, devrait être signé aujourd'hui à Bamako, en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, qui a été invité par son homologue malien, Abdoulaye Diop. Ramtane Lamamra représentera l'Algérie, chef de file de la Médiation internationale dans les négociations inter-maliennes, à la cérémonie de signature par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) de l'accord de paix et de la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, prévu aujourd'hui. Dans le cadre de sa visite au Mali, Lamamra co-présidera également avec le chef de la diplomatie malienne, la 9e session du Comité bilatéral stratégique sur le Nord du Mali. Le ministre des Affaires étrangères aura également, des entretiens avec des hauts responsables de la République du Mali. Cela fait plus d'un an maintenant que ces négociations ont commencé, et ce conflit a commencé en janvier 2012. La signature de l'accord de la paix par la CMA devrait être l'aboutissement d'un long processus de négociations. Le 15 mai dernier, un accord de paix avait finalement été signé par le gouvernement, les groupes pro-Bamako et la médiation internationale. Finalement, après une énième négociation, le 5 juin dernier en Algérie, et l'adoption d'un document additionnel, un «arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités», la CMA s'est finalement engagée à signer, comme l'explique un responsable de la communication de la Coordination «Il a clairement été dit dans le document que l'armée reconstituée sera majoritairement et prioritairement constituée des membres de la CMA. Ceci est un acquis qui n'existait pas dans l'accord signé par le gouvernement malien et ses milices ». Il explique que «le deuxième point concerne la reconnaissance du statut politique de l'Azawad», ajoutant qu'«il y a une tentative de réponse qui a été apportée à cette question-là et une garantie de plus a été donnée que des discussions vont continuer sur ce point précis, pour qu'il puisse y avoir une solution consensuelle». A quelques jours avant la signature de cet accord, les mandats d'arrêt lancés contre des responsables de la CMA ont été levés, suite à la demande du gouvernement malien, a indiqué une source du gouvernement malien. Cette mesure peut être considérée comme «comme signe d'apaisement, à quelques jours de la signature (le 20 juin) de l'accord de paix par les rebelles», a indiqué la même source. Interrogée sur l'identité des personnes concernées par la procédure de poursuite, la même source indique qu'«ils sont nombreux, les rebelles qui bénéficient de la mesure». «Nous confirmons. Pour créer un climat propice autour des négociations, le Mali a très récemment levé les mandats d'arrêt contre quinze personnes de la CMA», a déclaré, pour sa part, Almou Ag Mohamed, un responsable de la rébellion. Almou Ag Mohamed a, par ailleurs, confirmé la présence, aujourd'hui à Bamako, d'une délégation de la CMA pour «l'accord de paix et de réconciliation», déjà signé le 15 mai par le gouvernement, les mouvement engagés dans la plateforme d'Alger et la médiation internationale, conduite par l'Algérie.