La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, s'est félicitée de la signature par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, réitérant l'appréciation de l'Union pour l'Algérie. La présidente de la Commission de l'UA s'est réjouie, samedi soir à Addis Abeba, de la signature par la CMA à Bamako, de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, «ouvrant ainsi la voie à la mise en œuvre consensuelle des dispositions qui y sont contenues». Cette signature est la concrétisation de l'engagement solennel pris par la CMA dans le «relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation» qu'elle a conclu avec le gouvernement malien à Alger, le 5 juin 2015, a-t-elle souligné. La présidente de la Commission félicite les dirigeants de la CMA pour avoir fait le choix de la paix et de la réconciliation, en se joignant à l'accord, qui constitue, a-t-elle précisé, un «compromis équilibré prenant en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties, dans le respect de l'unité et de l'intégritéterritoriale du Mali, ainsi que du caractère laïc et de la forme républicaine de l'Etat». Elle réitère son appréciation au président malien Ibrahim Boubacar Keita et à son gouvernement pour avoir su garder ouverte la porte du dialogue et pris des décisions courageuses afin d'arriver aux résultats d'aujourd'hui. Mme Zuma remémore avec gratitude le rôle de l'Alégrie, chef de file de la médiation internationale, pour les efforts qu'elle ne cesse de déployer pour la paix et la stabilité au Mali et dans la région du Sahel et les sacrifices consentis dans ce cadre. Un message similaire a été envoyé aux mouvements de la plateforme d'Alger qui ont posé des actes positifs de nature à faciliter cette étape du processus de paix, notamment l'engagement de se retirer de la ville de Ménaka. La présidente de la Commission souligne la nécessité pour les parties maliennes de persévérer dans leurs efforts pour parvenir durablement à la paix et à la réconciliation, estimant que la première garantie de l'aboutissement de cet accord réside dans «la sincérité des Parties, leur bonne foi et leur engagement à assumer les décisions convenues et à les traduire dans les faits». La présidente de la Commission exprime à nouveau l'engagement de l'UA à «suivre et à accompagner» le processus de mise en œuvre de l'accord, appellant les Etats membres de l'UA et l'ensemble de la communauté internationale à «mobiliser le soutien politique, financier et technique nécessaire pour son application effective». Il convient de rappeler que l'accord pour la paix et la réconciliation avait été signé, le 15 mai 2015 à Bamako, par le gouvernement malien, les Mouvements de la plateforme d'Alger et des composantes de la CMA, ainsi que par les membres de la médiation conduite par l'Algérie, y compris l'UA.