Quelques mois seulement après l'attentat contre le journal Charlie Hebdo à Paris, le terrorisme a une nouvelle fois frappé en France mais en province cette fois-ci. L'auteur de l'attaque, un jeune de 35 ans s'est attaqué à une usine de gaz situé en Isère. L'attaque contre l'usine n'a pas fait de victime semble-t-il, mais une personne a été retrouvée décapitée, la tête accrochée à un grillage. Selon les images de la vidéosurveillance, le chauffeur avait préalablement placé la tête tranchée de son employeur, propriétaire du véhicule, sur le grillage extérieur, entourée de drapeaux islamistes. Selon des témoignages, deux personnes ont été blessées dans une explosion et un suspect a été interpellé et identifié. Il répond à Yacine Salhi, demeurant à Saint-Priest (Banlieue de Lyon), dans le département du Rhône Alpes. La femme et la sœur de Yassin Salhi ont été interpellées dans l'après-midi. Un autre individu, qui rodait autour du lieu de l'attentat a été placé en garde à vue, mais rien ne prouve pour l'instant sa complicité. Le président français a décidé de quitter Bruxelles hier à la suite de cet attentat. Il est arrivé à l'Elysée vers 14h28 pour préparer un mini-conseil de défense. Le Premier ministre qui se trouvait également en déplacement en Amérique du Sud a indiqué qu'il prendrait part au conseil restreint de défense par téléconférence à partir de l'ambassade de France. S'exprimant au sujet de l'attentat, Manuel Valls a déclaré que cette attaque au scénario abject, exposition d'une tête décapitée, puis percutage d'une bouteille de gaz avec un véhicule, avec la volonté de faire mal, de tuer, démontre que la menace djihadiste demeure toujours extrêmement élevée et pèse lourdement sur notre pays. «Nous ne cessons de le répéter avec le président de la République et le ministre de l'Intérieur. Face à ce défi majeur, nous ne devons à aucun moment baisser la garde», a poursuivi le chef du gouvernement, rappelant la mobilisation de tous les services de l'Etat, le renforcement des moyens de sécurité ou encore l'adoption toute récente de la loi sur le renseignement. François Hollande a annoncé que le plan Vigipirate était porté «en alerte maximum» pendant trois jours dans la région Rhône-Alpes. Ce nouvel attentat n'est pas le premier et ne sera pas le dernier que ce soit en France ou dans un autre pays européens. Des milliers de jeunes endoctrinés sont capables de passer à l'acte à n'importe quel moment et pourraient frapper là où ils veulent.