, a déclaré hier le Premier ministre français, Manuel Valls, après l'attentat meurtrier dans une usine de gaz industriel en Isère, dénonçant de Bogota le scénario abject de l'attaque. Le Premier ministre a annoncé au cours d'un point de presse improvisé qu'il participerait des bureaux de l'ambassade de France en Colombie et via une conférence téléphonique, au Conseil restreint convoqué à 15h30 par François Hollande. Il rentrera immédiatement après à Paris, écourtant ainsi son voyage en Amérique du Sud. En Isère, une personne a été décapitée et deux personnes ont été blessées dans une explosion. Un suspect a été interpellé et identifié. «Cette attaque au scénario abject, exposition d'une tête décapitée, puis percutage d'une bouteille de gaz avec un véhicule, avec la volonté de faire mal, de tuer, démontre que la menace jihadiste demeure toujours extrêmement élevée», a déclaré M. Valls devant la presse. «Elle pèse lourdement sur notre pays. Nous ne cessons de le répéter avec le président de la République et le ministre de l'Intérieur. Face à ce défi majeur, nous ne devons à aucun moment baisser la garde», a poursuivi le Premier ministre, rappelant la mobilisation de tous les services de l'Etat, le renforcement des moyens de sécurité ou encore l'adoption toute récente de la loi sur le renseignement. «La France est une nation forte et solidaire et elle ne cédera jamais à la peur», a martelé Valls. «Il ne peut y avoir la moindre faiblesse. Nous sommes engagés dans une lutte et une lutte de longue haleine, contre le terrorisme, sur notre sol et à l'extérieur», a-t-il ajouté. Le Premier ministre avait, dès la nouvelle de l'attentat, ordonné une vigilance renforcée sur tous les sites sensibles de Rhône-Alpes. Le GIGN et le Raid ont été mis en alerte, a-t-il également indiqué.