«La loi sur les violences faites aux femme transmise au Conseil de la Nation pour débat et adoption. Elle n'a jusqu'à présent pas été programmée dans l'agenda du Conseil», ont fait savoir, hier, les membres de l'association des femmes en communication (FEC) au niveau de leur siège à la maison de la presse, Tahar-Djaout. «La non programmation de cette loi au niveau du Conseil de la nation inquiète les citoyennes, les associations de femme et tous les citoyens épris de justice, et retarde d'autant la protection des victimes soumis quotidiennement aux violences», indiquent les membres de l'association FEC, lors d'une conférence de presse. En outre, cette loi ( adoptée en mars 2015 par l'Assemblée populaire nationale), a été proposée après les nombreuses demandes des associations de femmes pour lutter contre ces violences qui détruisent les femmes et les familles. « Aujourd'hui, notre inquiétude est grande de constater qu'aucune date n'a été fixée pour son étude alors que nombre de lois votées par l'APN bien après, soient déjà adoptées par le Conseil de la nation», a souligné la présidente de FEC, Nafissa Lahreche. En effet, des femmes sont en danger, cette violence provoque chaque année des morts, des blessures, des dépressions, des suicides. En 2012, selon un bilan de la gendarmerie, 261 femmes sont mortes à cause de la violence. 58% de violences familiales ont été enregistrées en 2014, souligne Soumia Salhi, membre de FEC, estimant que cette loi est le premier recours pour la victime, en attendant les mesures concrètes de prise en charge des victimes. Selon Mme Lahreche «cette violence est une atteinte au droit des citoyennes à la sécurité, droit garanti par la Constitution. Réduire et éradiquer la violence contre les femmes est de la responsabilité de l'Etat et des institutions, avec d'abord une sanction juridique claire, une loi et des mesures d'accompagnement institutionnelles connues et efficaces, effectivement appliquées». «Nous sommes inquiets de ce retard car la liste des victimes s'allonge quotidiennement. «Aussi nous demandons instamment au Conseil de la nation de programmer et voter très rapidement cette loi», a-t-on relevé. Il est à noter que plusieurs associations de femmes et des droits de l'Homme, militant dans différentes régions du pays, ont été concertées face à cette situation, tel le réseau Wassila d'aide aux femmes et enfants victimes de violence, le Ciddef, Fard d'Oran, Afad d'Annaba, Initiatives de protection des droits des femmes de Tébessa, l'Association des femmes algériennes pour le développement, SOS Enfance en détresse de Tiaret et Afac Béjaïa.