»Les investissements espagnols en Algérie restent limités à l'énergie et les services, en relevant que la coopération économique entre les deux pays «ne traduisait pas l'excellence de leurs relations politiques» c'est ce qu'a indiqué lundi à Madrid, le Président des chefs d'entreprises (FCE), M. Ali Haddad. «Lorsque l'on étudie de plus près les résultats (des échanges commerciaux, nous constatons que ces chiffres ne reflètent nullement l'excellence des relations politiques entre nos deux pays et la coopération économique se résume malheureusement au secteur de l'énergie et des services», a déclaré M. Haddad dans son intervention lors du forum économique algéro-espagnol. Le patron du FCE a émis le vœu d'augmenter la présence des entreprises espagnoles en Algérie, en relevant qu'en dépit de la progression de leur nombre qui est passé de 240 en 2011 à 455 en 2014, elles ne représentent que 5% du total des entreprises étrangères inscrites au registre algérien de commerce d'avantages comparatifs avec une économie qui présente une grande stabilité et beaucoup de vitalité qui s'est traduite par un taux de croissance positif depuis plusieurs années. Haddad a indiqué que son organisation patronale souhaitait capter davantage d'investissements espagnols, en partenariat avec des entreprises algériennes, dans la manufacture et la production de biens et de services. Ces partenariats, a-t-il dit, doivent s'appuyer sur le marché algérien en tirant profit de ses avantages pour exporter vers les marchés extérieurs à travers la constitution de réseaux à l'exportation. Dimanche, lors de son entretien avec le président de la Confédération espagnole des entreprises (CEOE), la plus importante organisation patronale d'Espagne, M. Haddad a insisté sur l'exigence algérienne en matière de partenariat qui doit être gagnant-gagnant et profiter aux entreprises des deux pays. Le patron du FCE a eu à réitérer les conditions algériennes en matière de coopération lors d'un atelier sur le partenariat dans la construction, tenu au siège de la CEOE en expliquant aux entreprises espagnoles présentes à cette rencontre, la nécessité d'un transfert technologique dans le domaine de la construction dans lequel l'Espagne excelle depuis des années. Les entreprises espagnoles de construction enregistrent de fortes performances et activent dans plus de 80 pays, dont l'Algérie, où ils ont réalisé le port de Annaba et la pénétrante de Mascara. Tout en relevant que le marché algérien de la construction était ouvert, le patron du FCE a tenu cependant à préciser que cette ouverture ne doit pas le transformer en déversoir pour les matériaux de construction espagnols, très prisés en Algérie. A noter que les partenariats que le FCE défend doivent prendre en considération deux aspects importants à savoir l'association des entreprises algériennes dans les projets de réalisation en Algérie et le transfert du savoir-faire.