«El Handi» ou la figue de Barbarie a détrôné en ces jours de grandes chaleurs les fruits du terroir : pêche, melon ou pastèque. Au vieux marché couvert «El Cantina» de Bab El-Oued, les revendeurs de «Karmouss En-n'çara» (figue des chrétiens), récolté à la dur sur les collines de Bouzaréah qui surplombent la ville, ont la côte: les «afficionados» de ce fruit se pressent «à qui mieux mieux» devant leurs étals. Généralement, le plus savoureux et le plus juteux opuntia est celui qui prospère allègrement sur les faces abruptes des montagnes, gorgé de soleil, contrairement aux colonies utilisées comme haies de protection de leurs demeures et enclos pour le bétail dans les vallées et les plaines par les populations rurales. A Alger, Blida, Oran, Annaba ou Chlef et Sétif, les connaisseurs n'hésitent pas parfois à grossir la chaîne devant une table d'un revendeur de «higos chumbos» (figue avec des épines). Dans les années 1960-1970, il y avait même cette criée célèbre (Ayaou El Hendi , Koul Weddi, El Mouss Men Andi – (voici la figue, prend et mange, j'offre le couteau) pour attirer les clients de ce fruit que tout le monde peu aller cueillir au «Bled», ou sur les hauteurs d'Alger, à Montplaisant, Cité Mollines ou sur les flancs de Bouzaréah. D'est en ouest, et du sud au nord, la réputation de ce fruit de la famille des Cactacée, n'a jamais été démentie, même si souvent, en cas de surconsommation, il provoquerait de terribles constipations.