La figue de Barbarie ou "el hendi" arrive sur les march�s � Batna, comme chaque ann�e, en pareille saison. Vendu par unit� et d�barrass� de sa peau et des �pines, ce fruit est propos� � la consommation sur place pour les plus gourmands, ou � conserver dans un r�frig�rateur, en pr�vision du dessert ou d�une d�gustation entre deux repas. La figue de Barbarie, longtemps consid�r�e comme le fruit du pauvre qu'on n�osait pas pr�senter aux convives ou sur une table de qualit�, est en passe de gagner ses lettres de noblesse, avec un d�but de promotion la destinant m�me � l�exportation. Ce fruit tiendrait sa "mauvaise" r�putation � ses �pines, tr�s fines, nombreuses et difficiles � enlever, et � la contrainte de le d�barrasser de sa peau. "Voici la figue de Barbarie, c�est moi qui fournis le couteau" (el hendi ouel mouss men a�ndi), est le cri caract�ristique des vendeurs, qui le transporte de quartier en quartier, sur un chariot � roues. En effet, le vendeur lui-m�me, �quip� de gants en caoutchouc et d�un bon couteau, et pour le d�barrasser de son enveloppe, fait, de mani�re adroite et pr�cise, une incision en longueur sur la peau, puis deux autres incisions sur les bouts, afin que le fruit dor� et gorg� de jus soit consomm�. Sa mauvaise r�putation d'antan, ce fruit la doit �galement � sa chair remplie de p�pins durs, impossibles � �liminer et provoquant de graves indigestions et constipations, en cas d�abus, surtout que, par le pass�, il y avait dans les campagnes des concours des plus grands mangeurs de figues de Barbarie. Fruit du cactus "Opuntia", il est appel� en Alg�rie "hendi" (indien ou hindou) car son origine remonterait � l�ouverture des routes maritimes de l�Am�rique, depuis Christophe Colomb qui partit d�couvrir les Indes.