Le Festival de la chanson amazighe, jusque là cantonné à sa 12e édition dans l'unique dialecte Kabyle, s'invite pour sa 13e dans les dimensions M'zab, Chaoui, Targui... Une station pilote avant d'opter dès la prochaine vers son internationalisation. C'est ce que dira le président du comité des fêtes de la ville de Béjaïa (CFVB) M. Malek Bouchebah qui assure qu'une phase de transition est un passage obligé pour ce faire. La présente édition qui s'inscrit dans le soixantenaire de la révolution est un hommage au révolutionnaire et chantre Arezki Bouzid. La 13e édition du Festival Elle couvrira du 17 au 21 août et traitera de la thématique : « Apport de la chanson et poésie amazighes dans le mouvement national ». Une semaine qui anime la ville de Béjaïa avec une fête sublime qui réunit la crème de la chanson kabyle, mais aussi targuie, mozabite et chaouie. Elle se veut aussi un espace d'expressions culturelles de débat, conférences. Ce sera également un concours ou émergent à coup sûr de nouveaux artistes dans tous les styles, et dont le nombre avoisine les 200. Des soirées publiques seront animées à la place du palmier avec notamment Ali Amrane, Khazmati M'zab, Djamila Mausouri, joc les berbères, Ouazib, Hassiba Amrouche, Cirta, Amour Abdennour... et bien d'autres, pour une fête qui aura à puiser des patrimoines ancestraux amazighs. Arezki Bouzid Né en 1936 à El Kseur, Areski Bouzid commencera la chanson très jeune et fréquentera les ténors de la chanson Kabyle à l'instar d'El Hasnaoui, Azew, Zrouki, Yahiaten... en France où il est également intégré à la fédération de France. Il a chanté la révolution, le pays, l'exil, l'amour. Sa carrière artistique sera réellement entamée dès 1958 dont il produira un riche répertoire, dès l'indépendance il dirigera plusieurs organismes culturels, à Alger et formera plusieurs troupes artistiques. L'hommage que lui rend le CFVB de son vivant l'a ravi et honoré, dira-t-il. « Je renais », avouera-t-il.