C'est le paradoxe de la wilaya de Jijel, c'est un bassin de cultures maraîchères par excellence. Toute sa production ou presque passe par les marchés de gros des wilayas de Sétif, de Mila ou de Constantine. Une partie de ces fruits et légumes revient vers Jijel pour le commerce de détail. Ils constatent avec étonnement que ce sont leurs propres produits et emballages. Les nouveaux prix donnent le tournis aux agriculteurs locaux. C'est le double et parfois le triple du prix de cession. Quant aux citoyens de la capitale des Kotamas et leurs invités de la saison estivale, Ils n'ont pas le choix. Ils doivent, pour se nourrir, subir le diktat des prix saisonniers et majorés. Ils sont unanimes pour cibler directement la direction du commerce de la wilaya qui ne fournit aucun effort pour venir en aide, d'une manière structurelle, aux citoyens. Du côté des agriculteurs, malgré le petit pincement au cœur, ils ne perdent pas sur le plan pécuniaire ; ils se disent malheureux de faire ce constat où tous les jouajlas sont perdants dans cette affaire. Ils souhaitent que l'Etat mette sur pied un marché de gros des fruits et de légumes pour leur wilaya. Ils vont plus loin et dénoncent la nonchalance de la direction du commerce et des prix de la wilaya. Ils disent qu'ils ont été leurrés par le projet de Djimar qui se trouve à cheval entre deux communes, celle de Chekfa et celle d'el kenar. Les autorités de cette dernière voyant que l'administration serait sur le territoire de la première d'où le bénéfice des impôts serait versé à la première commune, décident d'implanter un établissement scolaire ce qui a compromis définitivement l'implantation du marché de gros. Zeddam Yacine, secrétaire général de la chambre de l'agriculture de Jijel fait deux propositions concrètes : Du moment que l'agrément est retiré aux coopérateurs de l'ex-Cofel de Jijel, dira-t-il, il serait judicieux de mobiliser cet espace pour qu'il soit utilisé en tant que marché de gros au profit des agriculteurs afin qu'ils cèdent leurs produits directement au commerçants. Ce qui réduirait d'une manière notable le prix à la consommation. La deuxième proposition est de créer un marché de gros des fruits et légumes. Comme prévu dans la commune de Taher où le choix de terrain est fait dans la zone industrielle. En attendant la prise de décision.