Les fellahs de la plaine de l�Oued Nil (Bazoul, El Kennar, Chekfa, Djimar) sont sid�r�s par la derni�re d�cision des autorit�s locales de fermer et de d�localiser le march� de gros de fruits et l�gumes de la r�gion vers la zone industrielle de Taher, plus pr�cis�ment au niveau des anciens entrep�ts de l�ENMTP. Les agriculteurs, � travers une lettre adress�e aux responsables de la wilaya, d�sapprouvent cette mani�re de faire qui sonnera le glas, si elle venait � �tre appliqu�e, � l�activit� agricole et commerciale de toutes les localit�s pr�cit�es. Pour les pouvoirs publics l�argument est tout autre. Le march� de gros actuel de Djimar � ouvert par arr�t� du 27/11/1987 et s��talant sur 3 ha � ne r�pond gu�re aux normes de s�curit� et encore moins � l�activit� commerciale tout court. L�absence d�am�nagement, d�assainissement et d��clairage public en ce lieu d�saffect� ont �t� dans beaucoup dans la prise d�une telle mesure impopulaire. Les responsables de l�APC de Chekfa, territorialement comp�tents, m�me s�ils sont conscients qu�ils vont perdre une manne financi�re estim�e � quelque 720 millions de centimes par an, affichent par contre leur indisponibilit� � prendre en charge � eux seuls la nouvelle �tude �valu�e � 6 milliards de centimes pour la r�habilitation de cet espace commercial, a-t-on appris de bonne source. Il faut dire que cette d�localisation, qui fait d�j� le bonheur de la municipalit� de Taher, ferait perdre beaucoup en mati�re de recettes fiscales � la commune de Chekfa. Le march� de gros de la petite bourgade de Djimar, qui fait vivre des centaines de familles, a fait l�objet durant l�ann�e 1988 d�une intention particuli�re de la part des autorit�s communales de Chekfa. Une �tude pour laquelle une enveloppe de 62 millions a �t� d�gag�e a �t� r�alis�e en ce sens. Il �tait question � l��poque de la r�alisation de hangars, de locaux commerciaux, de voirie et d�une cl�ture. En 1992, une convention a �t� sign�e entre l�APC de Chekfa et la BDL pour le financement de ce projet pour une enveloppe de 1,800 milliard de centimes. L�av�nement du terrorisme, au d�but des ann�es 1990, a mis un terme presque d�finitif au projet apr�s que les pouvoirs aient fait des engagements se chiffrant � 144 millions de centimes. En 1996, il y a eu une tentative de reprise des travaux une seconde fois qui ne sont jamais all�s � leurs termes, puisque la BDL, contre toute attente, a refus� de poursuivre et d�honorer le contrat la liant � la commune de Chekfa. Depuis, la population de la r�gion attend un hypoth�tique financement qui n�est jamais venu. Certains fellahs, qui crient leur impuissance, s�interrogent sur les deux poids deux mesures des pouvoirs publics locaux qui se sont pr�cipit�s d�ouvrir un nouveau march� de gros, en refusant par la m�me de financer la r�habilitation du march� de gros de Djimar qui existe depuis 20 ann�es. Une d�marche incompr�hensible pour beaucoup d�entre eux.