Les dernières révélations du Pentagone indiquent que L'administration américaine n'a pas l'intention d'abandonner ses efforts pour former des rebelles syriens afin de lutter contre l'Etat islamique (EI), malgré la perte présumée de plusieurs hommes recensés dans cette guerre désastreuse. Le commandant Elissa Smith, porte-parole du Pentagone a assuré aux médias que les Etats-Unis poursuivent d'ores et déjà l'entraînement de rebelles syriens qui avait débuté en mois de mai 2015 afin de combattre le groupe djihadiste qui a instauré un califat à cheval sur l'Irak et la Syrie. Washington compte entraîner quelque 5 400 combattants chaque année pendant trois ans. Plusieurs hommes d'un premier bataillon de 54 rebelles formés et armés par Washington qui sont entrés en Syrie en juillet ont été tués ou kidnappés par la branche syrienne d'Al-Qaïda, le Front al-Nosra. Plusieurs centaines de militaires américains sont impliqués dans la mission d'entraînement, le Pentagone ayant identifié plus de 7 000 combattants syriens qui pourraient être formés dans un programme que les états unis vont financer avec une enveloppe de 600 millions de dollars, informe-t-on. La Maison Blanche a aussi annoncé qu'elle pourrait utiliser ses forces aériennes pour défendre depuis les airs les positions des rebelles entraînés par les Etats-Unis. Sur le terrain, un dépôt d'armes appartenant à un groupe rebelle justement, a été touché par un raid nocturne de la coalition anti-jihadiste conduite par les Etats-Unis dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le raid a tué 10 membres du groupe Jaïch al-Sunna qui fait partie de l'Armée de la conquête (coalition regroupant des groupes rebelles alliés au Front al-Nosra), selon l'ONG. Il a touché la région d'Atmeh dans la province d'Idleb, qui abrite un grand camp de déplacés syriens, mais ce camp n'a pas été touché, a assuré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. au moins 27 civils ont été tués mercredi par des raids de l'aviation militaire syrienne sur la Ghouta orientale, une région tenue en grande partie par les rebelles à l'est de Damas, indique-t-on. Les Etats-Unis dépêchent des chasseurs F-16 en Turquie pour mener des raids contre l'EI Les Etats unis ont pour la première fois déployé le 9 août 2015 des chasseurs F-16 en Turquie pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI) tandis que les raids aériens d'Ankara se poursuivent pour éliminer la guérilla kurde en Irak qui a perdu près de 400 rebelles. Selon des informations communiquées, Six F-16 "Fighting Falcon ont été étalés sur la base d'Incirlik sud de la Turquie afin de renforcer la lutte contre l'Etat islamique, a écrit la mission américaine auprès de l'Otan sur Twitter. Un contingent de 300 militaires avait été déployé sur cette base, a précisé le ministère américain de la Défense. Un accord signé avec la Turquie fin juillet 2015 a permis aux Etats-Unis pour la première fois depuis le lancement de la coalition internationale qui bombarde les groupes djihadistes en Irak et en Syrie il y a un an, de pouvoir faire décoller des chasseurs depuis cette base stratégique et Washington avait jusqu'à présent utilisé des drones armés depuis Incirlik, informe-t-on. Etant membre de l'Otan, La Turquie avait refusé de participer activement aux opérations de la coalition contre l'EI, Mais l'attentat survenu le 20 juillet à Suruç (sud), faisant 32 morts et attribué à l'EI a changé la situation. Ainsi Ankara s'est lancé le 24 juillet finalement dans une guerre contre le terrorisme visant simultanément la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et l'EI en Syrie. Trois raids seulement ont touché l'état islamique, la plupart des raids aériens se sont concentrés sur le PKK dont 390 rebelles du PKK ont été tués. A-t-on signalé. L'agence gouvernementale turque Anatolie a affirmé que 390 rebelles kurdes ont été abattus et 400 autres blessés en deux semaines de raids de l'aviation turque situés dans le nord de l'Irak. Le chef de file du parti prokurde HDP (Parti démocratique des peuples) a pour sa part lancé un appel aux rebelles du PKK et au gouvernement turc afin de mettre fin aux massacres actuelles et à engager des négociations. Le coprésident du HDP, Selahattin Demirtas a déclaré devant la presse dans la ville de Van (est) que « Le PKK doit immédiatement retirer son doigt de la gâchette des armes et déclarer qu'il respecte le cessez-le-feu engagé avec l'Etat turc il y a près de trois ans mais qui a volé en éclats avec les dernières violences»