Dans son entretien avec le chef de division au département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international Jean-François Dauphin, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a souligné les efforts de l'Algérie pour accélérer sa croissance économique. Abdesselam Bouchouareb a indiqué que «la croissance économique passe par la relance de l'industrie et la promotion de la production nationale afin d'améliorer la résilience de l'Algérie face aux perturbations des cours du baril de pétrole», rappelant que les principaux axes de la politique d'ajustement par l'offre que développe le secteur, notamment par l'accélération de la réalisation de grands projets industriels, la réorganisation et l'appui à la redynamisation du secteur public et l'amélioration du climat des affaires. Le même communiqué a souligné que «des ajustements qui seront appuyés par un code des investissements rénové et plus efficace en cours d'élaboration et un dispositif plus performant de gestion de l'accès au foncier, selon le ministre, qui a relevé que le secteur agit dans le cadre de ses prérogatives pour réserver les ressources publiques aux projets productifs prioritaires en cohérence avec la stratégie de diversification économique et de relance de la croissance». De son côté, Jean-François Dauphin a exprimé sa satisfaction des projets, des réformes et des actions menées par le gouvernement algérien lesquels pourraient amortir le choc pétrolier. Selon lui, la chute des prix du pétrole qui a eu des répercussions à l'échelle mondiale, et notamment pour les pays exportateurs de brut comme l'Algérie, se maintiendraient durablement selon les analyses du FMI et qu'en conséquence elle contraindra à accélérer le rythme des ajustements macroéconomiques dans plusieurs pays. La croissance de 2016 résultera de toutes les branches mais surtout des hydrocarbures Pour sa part, le ministre délégué chargé du Budget et de la Prospective, Hadji Baba Ammi, a indiqué que «la croissance économique prévue pour l'année 2016 et estimée par le gouvernement à 4,6% sera tirée de toutes les branches économiques mais surtout du secteur des hydrocarbures». Lors d'une journée d'information sur les dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2015 (LFC), en présence de cadres des Finances, de banquiers et d'hommes d'affaires, le même responsable a précisé que «nous tablons sur une croissance de 3,76% pour cette année contre 3,8% en 2014. Pour 2016, nous prévoyons une croissance de 4,6% du PIB qui sera tirée de toutes les branches mais surtout des hydrocarbures». Quant à la baisse de 9% des dépenses budgétaires, il s'agit juste d'un effort de rationalisation, a-t-il soutenu. «Les dépenses d'équipement seront ainsi maintenues en 2016 à un niveau qui permettra à toutes les entreprises de poursuivre normalement leurs plans de charges», a ajouté Hadji Baba Ammi en précisant que le plan de charges de Sonatrach, qui génère à elle seule 30% du PIB algérien, sera à son tour maintenu. De ce fait, les prochaines années se passeront dans de bonnes conditions (financières) en ce qui concerne l'investissement, a-t-il prédit. Selon l'Office national des statistiques (ONS), le secteur des hydrocarbures en Algérie a enregistré une baisse d'activité en 2014 (-0,6%) mais largement de moindre ampleur par rapport aux contre-performances connues sur les neuf dernières années (-8% en 2009, -5,5% en 2013), ce qui peut annoncer une inversion de la tendance baissière qui l'a caractérisé depuis 2006. Dans ce sillage, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, avait affirmé que «les dépenses de fonctionnement, les salaires des travailleurs, du moins, ne seront pas touchés en 2016.