«Nous ne permettrons pas aux personnes impliquées dans la tragédie nationale d'enfreindre la charte pour la paix et la réconciliation nationale et créer un parti politique et ce dans le cadre des lois de la République notamment l'article 26 de ce texte.» avait déclaré le premier ministre Abbdelmalek Sellal, début septembre, en réaction aux déclarations de Madani Mezrag, ex.chef de l'AIS, quant à la création d'un nouveau parti. Plus explicite encore, il a ajouté : «Aucun agrément ne sera délivré pour la création d'un parti fondé sur les décombres du FIS dissous », avant de rappeler que «la charte pour la paix et la réconciliation nationale impose aux individus impliqués dans la tragédie nationale des obligations qu'ils doivent observer». Ténacité à l'appui, l'ex . chef de l'AIS a quand même repris, sans scrupule aucun, la rhétorique impudique des années 90, en rétorquant qu'il allait « défoncer les portes ». Une nouvelle insulte à tout le peuple algérien et aux les familles des victimes dans leur amour propre. Emboîtant le pas au Premier ministre, lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger, le Secrétaire général du RND et directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia est venu à son tour remettre les pendules à l'heure quant aux intentions de l'ex. chef de l'AIS de créer un nouveau parti. Ainsi, après avoir abordé plusieurs questions d'actualité, telles que la révision de la constitution, les changements opérés au sein du DRS, la crise économique, etc, Ahmed Ouyahia avait précisé à propos de l'ex. chef de l'AIS que Madani Mezrag tenait des conclaves depuis l'année 2000 et que l'Etat était au courant de ses activités. Toutefois, a-t-il souligné que l'Etat n'autorisera pas Madani Mezrag à créer un parti. Une déclaration qui devrait mettre un terme définitif à l'onirisme de l'ex. Emir. Plus de concessions, donc, car la décennie noire est une page tournée de notre pays ; c'est ce que répondrait chaque algérien en marge des déclarations des responsables politiques.