Le dernier bilan communiqué par les autorités saoudiennes concernant la violente bousculade à Mina fait état de 780 morts et 805 blessés. Un drame qui a frappé la terre sainte lors de l'accomplissement des rituels de pèlerinage. Cette catastrophe, la plus meurtrière au hadj depuis 25 ans, a causé, selon le consulat algérien en Arabie Saoudite et le ministère des affaires étrangères, sept décès parmi les Algériens. La bousculade qui a eu lieu au premier jour de la fête de l'Aïd El-Adha lors du rituel de la lapidation de Satan par près de deux millions de pèlerins cette année, a été causée, selon les autorités saoudiennes, par «un choc entre une marée humaine quittant l'une des stèles et une foule venant en sens inverse», d'où l'enclenchement immédiat d'une enquête ordonnée par le prince héritier d'Arabie Saoudite et chef de la haute commission du pèlerinage, Mohammed ben Nayef. Pour sa part, le ministre de la Santé, Khaled al-Faleh, a promis une enquête «rapide et transparente» sur l'accident qu'il a attribué à «un manque de discipline des pèlerins, qui ont tendance, selon lui, à ignorer les instructions des responsables du hadj». «Si les pèlerins avaient suivi les instructions, on aurait pu éviter ce genre d'accident», a-t-il déclaré. Pour ce qui est de la prise en charge des pèlerins algériens, l'Office national du hadj et de l'omra a assuré suivre de près l'évolution de la situation à travers une cellule mise en place au niveau du bureau des affaires des pèlerins algériens et qui travaille en étroite coordination avec les autorités saoudiennes. Le ministère des Affaires étrangères a précisé vendredi que les victimes algériennes sont, entre autres, Mme Betta Zohra, âgée de 70 ans, originaire de Batna, Taghlabet Messaouda, 65 ans, originaire de la wilaya de Batna, Berkane Djamila, 55 ans, originaire de Skikda et Benkenyou Saliha, 60 ans, originaire de Skikda. «Les équipes médicales algériennes sont en train de visiter les hôpitaux et cliniques de la Mecque, Djeddah et Taef où sont regroupées les victimes de la catastrophe», selon la même source. «Dans l'attente d'une communication officielle de la part des autorités saoudiennes, la cellule de crise des Affaires étrangères et le différentes équipes de la baatha se trouvent face à d'énormes contraintes pour le recensement des victimes et sont dans l'impossibilité de donner, avec toutes les précisions nécessaires, la liste des éventuels hadjis victimes de la tragédie à Mina», a encore souligné le communiqué officiel.