Les résultats de Marseille sont en chute libre à une semaine du choc contre le Paris SG : le club de Michel aura-t-il le temps de travailler sa défense avant le jugement du Parc des Princes ? «Ça ne sert à rien de bien jouer par moments, il faut prendre des points», lâche le jeune Bouna Sarr après le camouflet contre Angers (2-1), qui laisse l'OM à 12 points du PSG. «On tourne en rond», regrette l'ancien Messin. Après deux nuls et cette défaite, l'OM de Michel a dilapidé les bonnes impressions des cartons contre Troyes (6-0), Bastia (4-1) et Groningen (3-0). Et le PSG est d'un autre calibre. «Le plus important en ce moment n'est pas de bien jouer mais de remporter les 3 points, renchérit le défenseur central portugais Rolando. Quand tu traverses une mauvaise période, tu ne dois penser trop loin mais seulement au moment présent. Nous penserons à Paris après.» Le capitaine, Steve Mandanda, avait donné le ton en reprochant à son équipe de jouer «comme des sénateurs, tranquille, tranquille». Michel continue de défendre un football offensif et de parler de jeu, les exercices à une ou deux touches de balle ne vont pas s'arrêter à la commanderie, mais il faut déjà gommer ces énormes oublis défensifs. Plus que Liberec avant le PSG Tendre à Guingamp (2-0), passive sur le but à Toulouse (1-1), l'arrière-garde de l'OM a concédé un but trop facilement contre Angers, le deuxième, sur un coup franc de 40 m tiré en cloche. «On est obligé de faire mieux, on a pris deux buts qu'on ne peut pas se permettre de prendre, un penalty et un coup franc du milieu de terrain», regrette Rolando. L'OM doit faire mieux mais malheureusement pour lui son classement (14e) ne va pas progresser d'ici au «clasico», dimanche. Il ne reste que la rencontre de jeudi contre le Slovan Liberec pour soigner un peu l'estime de soi.» Nous jouons dans 4 jours et c'est une bonne chose, note l'arrière latéral Paolo De Ceglie. Nous devons travailler.» Au moins en Europa League l'OM est bien parti. «Si on gagne, c'est parfait, on est presque qualifié», ose Rolando. L'entraîneur espagnol devrait faire tourner largement son effectif, comme il y a quinze jours aux Pays-Bas, mais du coup, il ne pourra pas beaucoup avancer dans l'expression collective de son Onze titulaire, celui qui devrait jouer à Paris, moins Benjamin Mendy, suspendu. «Un match tous les trois jours nous laisse peu de temps», notait-il en semaine. Le Onze titulaire Finalement seul ce Onze de base aligné à ses débuts sur le banc marseillais (Mandanda - Manquillo, Nkoulou, Rekik, Mendy - Barrada, Diarra, Lucas Silva/ou Lemina - Alessandrini, Batshuayi, Cabella) a donné satisfaction. Après trois matches stables, Michel a inséré des nouveaux joueurs, logiquement, l'OM ayant doublé les postes. Mais les résultats sont moins probants, hormis à Groningen. En défense, le diesel Rolando a besoin de kilomètres, il a fait regretter Karim Rekik. «Nous sommes contents de Karim, précise Michel, mais il fallait que Rolando débute et on pensait que c'était un match pour joueurs expérimentés. Vous pouvez avoir des idées mais, quand vous perdez, les idées ont toujours l'air mauvaises». En attaque, l'absence de Romain Alessandrini, exclu contre Lyon et suspendu pour les deux matches suivants, à Toulouse (1-1) et contre le SCO, a pesé sur l'animation du côté droit, où Sarr n'a pas assez osé. Côté gauche, il y avait du mieux chez Rémy Cabella, mais ce n'est pas encore son meilleur niveau. Quelques séances d'entraînement et un match de C3 avec une équipe remaniée suffiront-ils à relancer la machine ?