Une nouvelle chance est donnée aux égarés de la tragédie nationale pour se ressaisir, se rendre et bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dix ans depuis sa mise en application, la charte semble toujours maintenue pour répondre aux objectifs tracés bien que les délais fixés pour son application soient dépassés. Cela a été exprimée hier à travers le message du président de la République adressée à la nation à l'occasion de la mise en œuvre de la loi la plus célèbre en matière de retour de la paix dans le pays. En effet, le président Bouteflika a renouvelé son appel aux égarés qui voudront se ressaisir et abandonner la voie du crime, pour bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale. «C'est également, pour moi, l'occasion de renouveler l'appel de la patrie clémente aux égarés qui voudront se ressaisir et abandonner la voie du crime, pour bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Je renouvelle cet appel au nom d'un Etat fort et au nom du peuple, car nous sommes une communauté de croyants», affirme le chef de l'Etat dans son message rendu public hier. Un message consacré, également, à rendre hommage aux membres des forces de sécurité qui ont fait face au terrorisme pendant de longues années et payer de leur vie le prix d'une tragédie nationale. «En votre nom à tous et en mon nom personnel, je salue le courage, la bravoure et l'abnégation des soldats, sous-officiers et officiers de l'Armée nationale populaire, ainsi que des sous-officiers et officiers des services de renseignement, de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale, qui poursuivent au quotidien la lutte contre le terrorisme et veillent à la protection des personnes et des biens», a réaffirmé le président Bouteflika. Le chef de l'Etat a tenu à souligner que le retour de la paix a permis la reconstruction et la préservation de l'unité nationale, et ce, grâce au retour de la paix après l'adoption de la charte en septembre 2005. «C'est parce que nous avons su ensemble œuvrer au retour de la paix, que nous avons pu mener, quinze années durant, une grande œuvre de reconstruction nationale et de relance du développement», a souligné le président Bouteflika. Il a estimé que c'est également grâce au «net recul de la menace terroriste à travers le pays que l'Armée nationale populaire a pu désengager une partie de ses moyens de la lutte contre ces criminels, pour les mobiliser aujourd'hui sur nos frontières terrestres, face aux turbulences graves qui secouent certains Etats voisins, garantissant ainsi la préservation de l'intégrité, de la sécurité et l'inviolabilité du territoire national». Le Président cite, dans ce sillage, l'actualité régionale «lourde de troubles ciblant singulièrement des pays arabes et musulmans comme s'il s'agissait de détruire leur civilisation, leur potentiel et même d'annihiler leur existence. Tout cela nous inquiète légitimement mais invite aussi à préserver la paix civile qui n'est pas un programme politique, mais bien un enjeu national pour l'Algérie, notre patrie à la place de laquelle nul n'a une autre de rechange». Il note, par ailleurs, que «la construction de ce qui a été détruit par la folie meurtrière durant la tragédie nationale, et le retour des investisseurs économiques de même que le retour de l'Algérie sur la scène internationale, sont la conséquence d'une paix rétablie grâce à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Et c'est aussi grâce à la réconciliation nationale, un choix salutaire, qu'il a été possible de prévenir à temps l'internationalisation dans notre pays du terrorisme criminel et sanguinaire que nos vaillantes forces de sécurité s'attellent à réduire et à détruire». Le président Bouteflika estime également que «la réunification de nos rangs, conséquente à la charte citée, a été le meilleur rempart de l'Algérie face aux manœuvres et aux complots qui nous ont également ciblés au nom du Printemps arabe». Il a affirmé, par ailleurs, que les choix du peuple consignés dans la Loi portant la Concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale seront «intégralement respectés et préservés sans concession aucune».