«Pour une meilleure prise en charge des malades, il est impératif de former les médecins généralistes dans diverses spécialités», a indiqué le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, lors de sa visite de travail et d'inspection dans l'Ouest du pays. Inspectant l'unité des douleurs thoraciques à l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) «1er Novembre 1954» d'Oran, le ministre a appelé à l'ouverture de formation des médecins généralistes dans différentes spécialités, notamment la gynécologie au niveau des hôpitaux. Il est à noter que pour le même objectif, une rencontre régionale d'évaluation du secteur de la santé présidée par le ministre de la santé, a été tenue, lundi et mardi à Oran, regroupant les responsables des directions de la santé et la population de neuf wilayas de l'Ouest et du Sud-ouest du pays, à savoir : Adrar, Béchar, Tindouf, Djelfa, El- Bayadh, Naâma, Saïda , Tiaret et Aïn Defla. Lors de la rencontre, des communications ont été faites au sujet de l'application des instructions et recommandations du ministère de tutelle et de la mise en œuvre de la feuille de route visant à améliorer le service public de la santé qui repose sur 24 points dont l'accueil, l'hygiène hospitalière, l'hospitalisation à domicile et une meilleure prise en charge du malade. Des représentants des établissements publics hospitaliers et de proximité, des établissements spécialisés dans le domaine de la santé maternelle et infantile ont fait des interventions sur l'application des instructions de la tutelle et de la mise en œuvre de la feuille de route de promotion du système sanitaire. Selon Abdelmalek Boudiaf, «Ces rencontres permettront d'échanger des informations et des idées pour arriver à la refondation et à l'amélioration du système de santé». Lors de sa visite, le ministre a reçu des explications sur la gestion de cette unité ouverte dernièrement, où il a mis l'accent sur l'externalisation des consultations des spécialistes vers les polycliniques, en vue de réduire la tension sur les hôpitaux et de développer la santé de proximité. De son côté, le directeur général de l'EHU, Mansouri Mohamed, a indiqué que cette opération a permis d'atténuer la tension de 30% sur cet établissement qui enregistrait 1.200 consultations/jour. Par ailleurs, le premier responsable du secteur de la santé s'est rendu au laboratoire des urgences médicales de cet établissement, où il a déclaré que l'Etat fournit tous les moyens nécessaires en médicaments et fournitures d'analyses, que la pénurie de médicaments n'est plus posée et que le problème de prise en charge du cancer a trouvé de solution. Au sujet des urgences médicales qu'il a qualifiées de vitrine, le ministre a affirmé que les moyens sont disponibles et les spécialistes sont là», soulignant qu'il faut œuvrer pour trouver un moyen de répartir la tension sur les structures sanitaires afin de garantir la sécurité des malades. Dans ce sillage, le ministre a déclaré que le citoyen doit sentir un changement radical du système sanitaire en Algérie à partir du mois de mars prochain au plus tard. A l'EHU «1er Novembre 1954», le ministre a inauguré également le service de neurologie qui dispose de 30 lits et différents matériels. Répondant à une question sur les équipements non conformes aux normes acquis du CHU d'Oran, il a annoncé qu'il dépêchera une commission pour enquêter sur l'affaire.