Le 31 décembre 2015, l'Algérie mettra un terme à plus de quatorze années de partenariat dans le secteur de la sidérurgie nationale. La décision de la reprise du reste des actifs du capital social encore propriété, du leader mondial de l'acier a été entérinée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika lors du dernier Conseil des ministres. C'est le groupe d'entreprises algériennes «Imital» qui est le principal repreneur des 49% initialement en possession du groupe indien ArcelorMittal. ` Ainsi, dès l'année 2016, les 4 800 salariés d'ArcelorMittal Algérie (AMA), ArcelorMittal Pipes et Tubes Algerie (Ampta) et la filiale ArcelorMittal Tébessa (AMT) en charge de la production du minerai de fer à Ouenza et Boukhadra seront totalement sous la coupe des Algériens. Celui qui deviendra désormais l'ex- associé au capital social au titre de représentant du groupe ArcelorMittal, leader mondial de l'acier, limitera sa participation au transfert du savoir-faire. Il faudrait comprendre de quel savoir-faire il s'agit. Il faut se rappeler que durant ces quatorze années de gestion de la sidérurgie algérienne, ArcelorMittal a exploité, à moindre coût, la compétence et l'expérience des cadres algériens. Il était de notoriété que la dizaine de cadres expatriés n'avaient d'autres missions que celle des opérations financières. L'annonce de l'étatisation a été faite par le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb. Il s'était exprimé lors de la conférence de presse qu'il a animée à l'issue de sa visite au complexe sidérurgique ArcelorMittal. Précisément au Haut Fourneau et au Laminoir des installations concernées comme d'autres de la zone chaude, par la mise en route de l'opération réhabilitation de tous les équipements de production. D'un montant de 1 milliard de dollars, cette opération sera entamée dans quelques semaines pour s'achever durant le 1er trimestre 2016. Le ministre a également annoncé la reprise de la totalité du capital social de la filiale ArcelorMittal Pipe et Tubes et celle ArcelorMittal Tébessa (AMT). Le capital social de ces deux filiales étaient initialement à 70% propriété du groupe indien ArcelorMittal contre 30% pour le groupe Sider. Sur sa lancée, il a révélé que plusieurs entreprises publiques de production non opérationnelles depuis des années, seront réhabilitées. C'est le cas de la société des céramiques de Guelma et celle de la production de levure à Bouchegouf. Comme il a indiqué que l'entreprise de production des cycles et motocycles devrait bénéficier à très court terme, du savoir-faire du groupe italien leader mondial de la production des cycles et motocycles avec lequel, l'Algérie est en négociations avancées pour la signature d'un accord de partenariat. Le ministre qui a entamé sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Annaba ce matin, s'est rendu, au titre de sa 2e étape, à Ferrovial pour s'inquiéter des capacités de production et de la qualité des wagons de minerai que cette entreprise publique économique est appelée à réaliser dans le cadre d'une commande de 380 wagons. Les importantes décisions de reprise des actions ou de relance des activités de telles ou telles autres entreprises publiques en déchéance, ont été interprétées par les cadres et salariés du complexe sidérurgique El-Hadjar et de la filiale Ampta comme étant le 2e souffle de la sidérurgie algérienne.