Faute d'une bonne lisibilité du dossier par les autorités supérieures du pays, conséquence de l'indifférence des élus de la wilaya à l'Assemblée populaire nationale, le projet du Technoparc de Annaba a été mis au placard. Prévus pour être lancés en juin 2011 après la pose de la pierre inaugurale par le ministre des TIC de l'époque, les travaux de matérialisation n'ont jamais été lancés. Apparemment, rien ne bouge du côté de la direction de l'Agence nationale de promotion des technologies (ANPT). Pourtant, inscrit au chapitre des projets bénéficiaires d'une autorisation de programme, le projet dispose d'une enveloppe de 575 millions de DA pour sa réalisation. «Une autre enveloppe de 200 millions de DA devait suivre», a précisé la même source, indiquant que des études relatives au projet ont été mises en œuvre. Ce dernier a une vocation de «parc technologique régional» en charge du lancement et du développement de grappes industrielles de la région. Il s'agit notamment de celles rattachées aux filières de la sidérurgie et de la métallurgie. Pour son implantation, le Technoparc de Annaba devait bénéficier des locaux anciennement propriété de la défunte entreprise Prosider à Chaïba (commune de Sidi Amar). Une position stratégique s'il en est avec la proximité de deux zones industrielles, celles du Pont Bouchet et de la Meboudja, de l'université Badji-Mokhtar avec sa centaine de laboratoires de recherches et du complexe sidérurgique El-Hadjar et sa multitude d'unités de production du fer et de l'acier. En liaison avec le Technoparc de Sidi Abdallah à Alger, les concepteurs de l'ANPT l'ont destiné à créer une «masse d'activités» des technologies de l'information et de communication (TIC) dans la perspective de dynamiser les activités industrielles dans la région Est du pays. Outre sa contribution à la promotion des collaborations interentreprises et au développement des innovations, cette infrastructure socioéconomique devait servir, a-t-on soutenu, de plateforme pour la communauté TIC régionale. Elle est censée jouer le rôle de catalyseur pour la diffusion des biens et services TIC dans le tissu économique et industriel de toute la région. La réalisation de ce technoparc aurait été le résultat d'un investissement public créé sous la forme d'un centre de regroupement des idées et des projets en relation directe avec les TIC. Les locaux qu'il contient ayant enregistré en 2011 des travaux de rénovation, cette infrastructure socioéconomique est prévue pour accueillir les bureaux régionaux de l'ANPT, diverses entreprises et autres prestataires concernés. Annoncée lors des visites du site par plusieurs ministres, cette réalisation, initialement programmée pour être lancée fin 1990, avait été à chaque fois reportée inexplicablement. Nos sources avancent qu'à l'achèvement des travaux estimés globalement à 2 milliards de DA, le Technoparc de Annaba devait être ouvert partiellement avec la mise en service, dans un premier temps, du rez-de-chaussée et du premier étage du bâtiment anciennement propriété Ensid.