Le Directeur technique national (DTN) de la Fédération algérienne handisport (FAH), M. Zoubir Ainchaine estime que les résultats de la sélection nationale d'athlétisme, obtenus lors des derniers mondiaux de Doha (2 médailles d'or, 7 argent et 2 bronze), ne sont pas aussi mauvais qu'on le pense. Ils ne sont pas «excellents», certes, mais «honorables» aux yeux de la direction que je dirige. «Le Mondial d'athlétisme de Doha a été riche en enseignement pour nous et nos entraîneurs et les performances réalisées sont très honorable à nos yeux, et pas désastreuses comme le voit quelques personnes qui veulent véhiculer une image négative du handisport algérien», a déclaré à l'APS, le Directeur technique national (DTN), Zoubir Aichaine. Avec les onze médailles récoltées, l'Algérie termine la 7e édition du Mondial-2015 d'athlétisme seule à la 22e position, sur soixante six nations classées et 91 participantes. La Chine a dominé les compétitions avec un total de 85 médailles (41 or, 26 argent, 18 bronze), devant la Russie (24 or, 21 argent, 24 bronze) et les USA (13 or, 16 argent, 10 bronze). Au total des points comptabilisés, l'Algérie s'est classée à la 18e position avec 119 points, mieux que 73 pays dans un championnat qui a vu la pulvérisation de 54 records du monde et 18 record des championnats de Doha. Le rendez-vous qatari avait ses particularités et spécificités, avec l'élimination de plusieurs épreuves et concours et l'application de nouvelles techniques et de classification qui n'ont pas plu à plusieurs nations dont l'Algérie. «L'Algérie était une des nations lésées par ces particularités, puisque cela nous a coûté la perte de quatre médailles d'or que nos athlètes ont gagnées haut la main lors de la dernière éditions», a rappelé le responsable technique de la fédération, citant les concours du javelot (F57) dont le titre mondial et le record du monde est la propriété de Safia Djala, le disque (F51) et son record du monde détenu par Mohamed Berrahal/F51), le 800 m (T46) par Samir Nouioua et le lancer du disque (F32) par Lahouari Bahlaz. «En plus, il faut que ceux qui nous critiquent, sachent que aux deniers Mondiaux-2013, on avait participé avec 27 athlètes dans 47 épreuves, contrairement à Doha, où on était représenté par 15 dans seulement 23 épreuves, ce qui a réduit, considérablement, nos chances de médailles d'or, qui nous auraient propulsés facilement dans le top 10. Le fait le plus révélateur est celui de Berrahal qui bat son propre record du monde du disque, mais sans que cela puisse lui valoir la médaille en vermeil, par prétexte de jumelage de classe (F51/52)», a tenu à préciser M. Aichaine. Même si le Directeur technique national a rendu hommage aux athlètes pour leur prestation, il n'en demeure pas moins qu'il a relevé des lacunes dans la gestion de certaines courses et concours, comme celle du concours du lancer de poids de la jeune Ismahane Boudjaadar (1er Mondial), disqualifiée pour faute technique. «La disqualification de Boudjaadar nous a privés d'une médaille, en plus du semi-échec de Baka qui nous a habitués à l'or, surtout au 800 m dont il détient le record du monde et le titre mondial, se contentant de l'argent pour ne citer que ceux là. Malgré cela, je suis certain que l'ensemble de nos athlètes ont représenté dignement l'Algérie, car j'estime même une médaille d'argent ou de bronze, reste un podium mondial que d'autres athlètes n'ont pas pu réussi», a-t-il estimé, tout en étant convaincu que plusieurs athlètes du contingent de Doha possèdent beaucoup de potentialités et de qualités, et sur lesquels, «on peut compter aux prochains Jeux paralympiques de Rio-2016. Interrogé sur la stratégie de la DTN pour permettre aux athlètes qualifiés aux JP-2016, le même responsable a révélé que les athlètes qualifiés ont toujours la confiance de la fédération, et bénéficieront des meilleurs moyens pour une préparation adéquate pour faire face à l'échéance du rendez-vous de Rio au Brésil. «Dans notre nouvelle stratégie de travail, on a opté pour répartir nos athlètes sur deux paliers. Il y aura l'équipe nationale A, formée des athlètes d'élite et la B, qui regroupera les autres athlètes de l'équipe nationale. Pour l'élite, on optera pour une préparation individuelle sous forme de bourses, et pour les autres, ça sera une préparation normale, avec néanmoins, une possibilité d'intégrer les athlètes émergeant du lot dans l'équipe A. Espérons que cette nouvelle stratégie nous donnera une bonne vision du potentiel réel que l'athlétisme handisport algérien possède», a conclu Zoubir Aichaine tout en lançant un appel à la famille du handisport de s'unir davantage, car «la FAH est parmi les rares fédérations qui ramènent toujours des consécrations et possèdent une notoriété qu'il faut préserver», a-t-il ajouté.