Plusieurs pays et organisations à travers le monde ont fermement dénoncé les attentats "barbares" perpétrés vendredi soir à Paris faisant 129 morts et des centaine de blessés. De Washington à Moscou, des Nations unies à l'Otan, dans toute l'Europe, dans les pays africains et asiatiques, les responsables ont condamné le carnage qui a suscité une vague d'horreur et d'indignation à travers le monde. L'attentat terroriste qui a aussi fait plus de 300 blessés, a interpellé les responsables du monde entier et ont assuré la France de leur compassion. Dépôt de fleurs, minutes de silence ou Marseillaises (hymne national français) chantées en public dans plusieurs capitales, bâtiments illuminés aux couleurs françaises, les pays des cinq continents ont affiché leur solidarité et leur soutien. Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dénoncé selon son porte-parole des "attaques terroristes méprisables" et dit "se tenir au côté du gouvernement et du peuple français". Dans une déclaration unanime, les quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont "condamné de la manière la plus ferme les attaques terroristes lâches et barbares" commises à Paris. Le président américain Barack Obama a déclaré quelques temps après l'attentat à la Maison Blanche que ces attentats "ne sont pas seulement une attaque contre Paris" mais "une attaque contre toute l'humanité et nos valeurs universelles". Moscou manifeste son soutien La Russie, qui a condamné des "assassinats inhumains", s'est dite prête à apporter "toute son aide dans l'enquête sur ces crimes terroristes". Le président Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances et la solidarité de la Russie au président français François Hollande et au peuple français. Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a appelé la communauté internationale à "s'unir contre l'extrémisme" et à "apporter une réponse forte aux actions des terroristes". L'Europe en colère Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, "profondément choqué", a exprimé sa pleine "solidarité avec le peuple français", assurant que "la France n'est pas seule. Ce combat est le combat de tous les Européens, et de tous les peuples du monde libre". La Chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, a également affirmé le soutien de l'Europe à la France. Le secrétaire général de l'OTAN Jean Stoltenberg, lui aussi "profondément choqué" a continué sur la même idée: "l'Europe est avec la France et le peuple français". Londres, par le biais du Premier ministre David Cameron, s'est dit attristé. A Berlin le choc est profond. La Chancelière allemande Angela Merkel a promis de "tout faire" pour aider la France dans le "combat contre ces terroristes". L'Italie et l'Espagne ont fait part, tous deux, de leur choc et consternation. "L'Europe, touchée au cœur, saura réagir à la barbarie", a abondé le Premier ministre italien Matteo Renzi. La Belgique et les Pays-Bas, ainsi que la Pologne ont fait part de leur solidarité avec la France. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réclamé un "consensus de la communauté internationale contre le terrorisme". L'Afrique et l'Asie solidaires Plusieurs pays d'Afrique, l'Algérie en tête, frappés par le terrorisme, ont exprimé samedi leur solidarité avec la France après les attentats de Paris et appelé à renforcer la coopération contre le terrorisme. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a exprimé sa "profonde indignation suite aux attentats qui ont visé la capitale française, les qualifiant de "véritable crime contre l'humanité". "L'Algérie condamne énergiquement ces crimes terroristes qui attestent encore une fois, malheureusement, que le terrorisme est un fléau transfrontalier", a-t-il ajouté. En Afrique du sud, le président Jacob Zuma a assuré que son pays était "aux côtés du reste de la communauté internationale dans sa condamnation des attentats qui ont visé des civils innocents". Même indignation de la part de l'Union africaine après ces "actes abjects et barbares" ainsi qu'en Guinée, au Sénégal, au Nigeria, en Côte d'Ivoire, au Gabon et en Mauritanie. Evoquant des "temps tragiques pour le peuple français", le président chinois Xi Jiping a condamné "de la manière la plus forte ces actes barbares". Le Japon s'est déclaré "choqué et en colère" par l'intermédiaire de son Premier ministre Shinzo Abe. Le président iranien Hassan Rohani a, quant à lui, qualifié les attentats de "crimes contre l'humanité". Ailleurs dans le monde arabe, la grande majorité des réactions exprimaient l'effroi et l'indignation. Les monarchies arabes du Golfe, Arabie saoudite et Emirats arabes unis en tête, ont condamné des attentats "terroristes" et prôné une coopération internationale pour éradiquer "ce fléau dangereux et destructeur". L'Egypte a "condamné avec les termes les plus dures les attentats terroristes" et la Ligue arabe a dénoncé "un crime abominable commis contre des civils innocents". Le président syrien Bachar al-Assad, dont le pays est victime du terrorisme depuis 3 ans, a également présenté ses condoléances au peuple français, tout en concédèrent que la politique erronéene adoptée par les pays occidentaux notamment la France ont contribué à l'expansion du terrorisme. Il n'y a pas que les dirigeants politiques qui ont exprimé leur solidarité, les religieux aussi. L'imam de la mosquée Al-Azhar, a appelé "le monde entier à s'unir pour faire face à ce monstre" du terrorisme. Le Comité des grands oulémas, en Arabie saoudite, a jugé les attentats "contraires à l'islam". Le pape François, "bouleversé", a dénoncé des attentats "inhumains".