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L'économie en Algérie : est-ce que c'est du développement ?
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

La conception du développement chez les décideurs algériens reste un concept vague et impossible à cerner ; mal comprise, donc ils font en sorte de croire profondément à l'alchimie en prenant des principes du capitalisme à l'américaine mélangé à un isolationnisme à la nord-coréenne, et tout est régi par des lois qui changent à la vitesse du changement de l'exécutif.
Aujourd'hui, le constat sur l'économie algérien est plus que amère, une industrie quasi inexistante ; une agriculture à la traîne qui perd plus que elle en produit à coup de milliards de subventions qui prennent des chemins opaques; une économie orientée complètement à l'importation ; au terme plus simple une économie de bazar, qui ne sert que ceux qui la rende pérenne ; et qu'ils sont prêts à tout, pourvu que ça ne change pas. Cette situation n'arrange pas uniquement ceux de l'intérieur de pays qui en profitent mais surtout beaucoup d'entités étrangères qui tirent bien des avantages du circuit opaque que prenne la finance de l'importation; et toutes les bonnes initiatives pour le développement sont étouffées ; qui découragent bien sûr toute idée de remise en cause ; donc soyons bien claire que les forces de changement resteront pour longtemps insignifiantes par rapport au courant du statu quo. Un dicton arabe dit que les tares s'allègent si elles se généralisent; et cette situation qui ne présage pas de lendemain heureux n'intéressent pas au fond les cercles politiques et économiques en Algérie sauf pour palabrer dans des débats qui ne finissent pas faits dans les luxueux salons et hôtels cinq étoiles au frais du contribuable ; c'est loin d'eux l'idée que le changement vient de la pratique et de l'engagement, à en croire que la notion de joindre l'acte à la parole leur est complètement étrange. Donc ce n'est pas seulement les hommes au pouvoir qui doivent changer mais toute une mentalité et réflexe qui datent de l'air du parti unique où l'intérêt partisane prime sur l'intérêt de la nation toute entière, parce que, si on voit de plus près, ce n'est plus les compétences qui gèrent mais plutôt les alliances partisanes qui prennent les décisions stratégiques au pays au détriment d'experts. La multiplication des partis politique en Algérie, au lieu d'être une bénédiction et un apport positif qui enrichisse les initiatives ; sont devenus presque un frein à la bonne marche des institutions , et ça n'existe nul par ailleurs sauf certainement en Afrique. la sphère politique et celle de l'économie en Algérie, au lieu de se compléter et de travailler en symbiose pour le salut de tout un peuple, se retrouve, dépourvue de leur réelle mission qui sont les siennes en principe, se confondent de rôle, et s'égarent complètement de leur but initial parce que tout simplement ils sont devenus des outils au service d'une minorité au détriment de la nation et de son peuple. Pourtant, toutes les ingrédients nécessaires à la réussite d'une nation sont là en Algérie, du patriotisme, de la matière première, des compétences et une situation géographique par excellence; mais sans la volonté de toutes les composantes du peuple, encore une fois tout est voué à l'échec. Vers quels substituts aux hydrocarbures notre économie doit s'orienter ? Cette question devra intéresser tous les acteurs économiques et responsables politiques du pays, parce que c'est de l'inévitable dans un future proche où les recettes à l'exportation des hydrocarbures ne seront plus suffisantes pour maintenir la stabilité sociale ; soit par la baisse des cours du baril vu que les pays industrialisés ont déjà investi des milliards de dollars dans les énergies renouvelables, du coût, leur dépendance pour ces matières premières connaîtra des baisses significatives à moyen terme, et soit par d'autres facteurs comme la hausse des coûts de production comme on le sait déjà qui pénalisent déjà d'autres projets d'exploration et d'exploitation pour la compagnie nationale. Nos réserves de change ne seront d'aucun salut, et peuvent tenir au maximum 3 ans, et une politique d'austérité sera le début de la fin d'un pays rentier, et personne ne peut garantir que le peuple restera passif si tel sera le cas. On a déjà vu ailleurs ce que induit les politiques d'austérité , les turbulences sociales qui ont engendré des conflits durant le Printemps arabe restent à méditer. Donc vaut mieux se prémunir de tel désastre dès maintenant. A moyen terme, le secteur agricole reste un substitut fiable et très prometteur qui peut engranger des recettes à l'exportation; comme le fait déjà le Maroc voisin, notre pays contient d'importants espaces et de potentialités agricoles inexploitées et même ignorées faute d'une politique claire et encourageante pour le secteur, qui il faut le dire actuellement. Il y a tellement d'obstacles, d'ordre bureaucratique qui décourage tout professionnel ; national ou étranger à investir dans ce secteur de son fond propre, seules des petites exploitations subsistent encore qui demeurent dépendantes des subventions étatiques et quelques fois produits à perte faute d'encadrement rigoureux et de suivi. Notre pays enregistre déjà un retard considérable dans divers secteurs autre que l'agriculture, faire croire qu'on peut exporter et engranger des bénéfices considérables en investissant dans des industries de pointe tel que l'automobile reste illusoire ; voir improbables, ça mérite bien sûr d'encourager toute initiative dans ce secteur mais ça doit se faire selon des expériences réussies ailleurs comme en Inde et non pas au modèle type de celles qui ont échoué comme c'est le cas en Iran. L'autosatisfaction alimentaire d'une population grandissante ne peut se faire qu'à travers un engagement fort de l'Etat pour promouvoir l'agriculture et l'encadrer par des vrais professionnels du domaine, quitte à faire appel aux compétences étrangères, des expériences très réussies ailleurs avec des moyens conséquents comme en Espagne et l'Argentine peuvent l'être ici aussi. Seul obstacle d'actualité c'est d'assainir le secteur de toutes les entraves qui font fuir les meilleurs volontés du monde; des entraves qu'il faut dire multiples, qu'on ne peut énumérer ; comme le manque de transparence dans l'octroi des parcelles de terre destinées à l'agriculture, aux professionnels du secteur, et toute la lourdeur administrative qui va avec en plus des intrants agricoles surtaxés et monopolisés, donc très coûteux, aussi , les outils agricoles et nécessaires que leur coût restent exorbitants par la simple raison qu'il n'y a presque pas d'industrie locale de ces produits qui sont en majorité importés. Beaucoup de pays dans le monde engrangent des sommes non négligeables à l'exportation des produits agricoles et ceux issus de l'industrie agroalimentaire; leur politique agricole est transparente, qui facilite tout projet d'investissement dans le secteur, avec une garantie d'appui dans toutes les démarches nécessaires à l'exploitation et à la commercialisation, tout ceci est encadré par des compétences qui sont mises à disposition pour tous les intervenants dans le secteur. Enfin, pour conclure, seule une approche raisonnable et mesurée sur les capacités réels du pays à s'affranchir de la manne pétrolière peut convaincre les dirigeants algériens à envisager sérieusement à prendre des décisions stratégiques pour faire face à l'inévitable; nos capacités réelles à s'extirper de notre dépendance aux hydrocarbures sont minimes à moyen terme et les solutions le sont aussi.

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