Maître Abdelkader Adjal, président de la commission nationale de karaté traditionnel, dénonce le mode de gestion «destructeur» du président de la Fédération algérienne de karaté (FAK), Fateh Benothmane, et interpelle les responsables du sport en Algérie à agir très vite. L'annulation du stage de perfectionnement technique de karaté traditionnel Shotokan Ryu, qui était prévu les 6 et 7 novembre derniers à la salle Harcha-Hacène, fut la goutte qui a fait déborder le vase. Il faut dire que tous les moyens étaient réunis pour le bon déroulement de ce stage, le premier du genre en Algérie, si ce n'est pas cette décision «inattendue» de la Fédération algérienne de karaté, par le biais de son président Fateh Benothmane, qui a tout anéanti. Ce dernier a adressé, en effet, une note au directeur de la salle Harcha pour fermer les portes et ne pas donner accès aux centaines de stagiaires venus des quatre coins du pays pour participer au stage. Cet incident est intervenu au moment où un accord avec le directeur de la salle a été trouvé notamment en ce qui concerne le payement des droits de réservation de la salle et la tenue de plusieurs séances de travail. Organisateurs et karatékas n'ont pas caché leurs regrets d'annuler ce stage qui aurait été une occasion idoine pour rassembler, sous l'égide de la FAK, les différentes tendances du karaté traditionnel en Algérie. La commission nationale de karaté traditionnel, installée le 16 février 2015, a décidé de saisir le ministre de la Jeunesse et des sports, El Hadi Ould Ali, pour l'informer de cette affaire qui n'a laissé apparemment aucune crédibilité au président de la FAK. Benothmane, une nouvelle dérive Le karaté algérien ne jouit pas de beaux jours. Si l'on se réfère aux accusations lancées par maître Adjal contre le président de la Fédération algérienne de karaté, Fateh Benothmane, la situation devient bel et bien compliquée. Justement, le premier responsable du karaté algérien fait «son possible pour étouffer la discipline et bloquer son développement en Algérie», assure maître Adjal. Il a également ignoré «toutes les correspondances dont il était destinataire par la commission de karaté traditionnel et il a refusé de recevoir les membres de ladite commission. Pis, M. Benothmane a agi seul en annulant le stage technique en question sans même avoir consulté les membres de son bureau fédéral». Maître Adjal, président de la commission nationale de karaté traditionnel, s'interroge : «Comment M. Benothmane peut-il garder encore son poste de président alors que deux tiers de l'assemblée générale avaient déjà signé une demande de retrait de confiance contre lui adressée au MJS ?» La tutelle ne peut plus garder le silence Le département d'Ould Ali ne doit plus tergiverser pour réagir face à cette nouvelle affaire qui secoue le karaté algérien. Alors que nous avons appris par nos soins que M. Challal a été relevé de ses fonctions de directeur de la salle Harcha Hacène, des athlètes pratiquants du karaté traditionnel appellent à mettre toute la lumière sur le mode de fonctionnement de la Fédération qui se gère plutôt comme «une entreprise familiale par son patron». Maître Adjal affirme dans ce sens que «le MJS a décidé d'ouvrir une enquête et attend le retour du président Benothmane de son déplacement en Indonésie pour trancher sur les points essentiels de l'affaire»Ò. A suivre.