L'aide au Mali pour accélérer sa sortie définitive de la crise politico-sécuritaire est devenue une urgence pour la préservation de la sécurité et la stabilité de la région du Sahel. Aussi, le règlement des conflits qui persistent dans ce pays et sa protection contre les attentats terroristes qui se multiplient, permettra de passer au volet développement pour toute la région. Intervenant hier à l'ouverture à Alger, lors d'un séminaire international sur le développement au Sahel, Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, a appelé les pays de la région à aider le Mali par tous les moyens possibles pour dépasser rapidement sa crise qui dure depuis plus de trois ans. «Le processus de paix en cours au Mali mérite toute notre attention et sollicite un engagement conséquent», a noté le chef de la diplomatie soulignant que l'accord de paix et de réconciliation au Mali «a été un couronnement historique qui nécessite d'être consolidé par sa mise en œuvre intégrale, diligente et fidèle pour que le Mali puisse renouer irréversiblement avec la stabilité». Rapporté par l'APS, Lamamra a, également, noté que le Comité de suivi de l'accord, présidé par l'Algérie, «s'emploie inlassablement à aider les parties à assumer leurs responsabilités dans cette phase cruciale». Il a rappelé, dans ce sillage, que six sessions ont été tenues à ce jour dont la dernière n'a pas pu parachever ses travaux à cause de l'attentat terroriste perpétré contre l'hôtel Radisson Blu de Bamako. «Cette attaque barbare, qui a fait de nombreuses victimes, souligne de nouveau l'ampleur du défi sécuritaire auquel le Mali continue de faire face et qui appelle un effort accru de veille et de mobilisation», a insisté M. Lamamra, en exprimant la détermination de l'Algérie à poursuivre «sa contribution pour la paix dans ce pays frère». «L'Algérie attend de ses partenaires au sein du Comité de suivi un soutien constant pour accélérer le processus de mise en œuvre de tous les engagements souscrits dans le cadre de l'accord». Un processus qui se déroule, selon Lamamra, dans un climat de plus en plus «serein et fructueux après quelques difficultés de lancement depuis sa signature à Alger les 15 mai et 20 juin 2015. Le représentant du gouvernement algérien a indiqué, à cet égard, que «des initiatives notables ont été enregistrées comme la tenue des rencontres intra et intercommunautaires d'Anefis, l'absence d'incidents majeurs sur le terrain, la tenue de la conférence de Paris d'aide au Mali, le début du rétablissement des services sociaux de base dans le nord et le lancement du processus de cantonnement et de déploiement des patrouilles mixtes».