Mis en examen dans l'affaire du chantage à la sextape contre Mathieu Valbuena, Karim Benzema est sorti du silence. A la suite de l'interview diffusée à 20h sur TF1 mercredi soir, la majorité des Français ne veulent plus de Benzema. Personne ne veut le croire. Les interviews, les déclarations faites à la télé ou à la presse écrite n'ont pas convaincu. Une tache lui colle désormais à la peau. Benzema n'est plus cet enfant adoré par des milliers de fans. Tous se retirent. Le sondage réalisé vient de démontrer qu'il n'a jamais été l'homme aimé des Français. Ce qui vient de se passer l'enfonce à tout jamais. Le maillot français lui glisse entre les mains, Didier Deschamps, lui-même se cache derrière la majorité. A TF1, il n'a rien dit. Il s'est plutôt montré tout petit devant les caméras de 20h. Les questions posées durant l'entretien préparées par toute une équipe ne lui avaient laissé aucune chance pour dribbler l'intervieweur et trouver un couloir qui puisse le contrecarrer. Le cafouillage remarqué dans ses propos dénonce ou met en doute ces derniers. Pourquoi accepter de parler aujourd'hui ? C'est la première question posée par TF1. Karim dira : «C'est pour revenir sur toute mon actualité, tout l'acharnement médiatique qu'il y a sur moi.» Une réponse simple pour une question piège. La seconde plus vicieuse pour laquelle Benzema s'est encore enfoncé : même le Premier ministre a pris position, estimant que vous si vous n'avez pas été «exemplaire», vous n'avez «pas (votre) place en équipe de France». Pour K. B., «c'est de l'acharnement, il n'y a rien d'autre à rajouter. Là on m'accuse, on me traîne dans la boue dans tous les sens comme si j'étais un criminel. Ce sont des choses horribles.» Une réponse évasive... C'est comme ce boxeur qui perd très vite de son arrogance et finit par se faire mettre au tapis. A la troisième question, il se condamne un peu plus. «Revenons au déroulé de l'affaire. Le 6 octobre, vous êtes dans une chambre à Clairefontaine avec Mathieu Valbuena. Que se passe-t-il» ? Karim répond : «J'entends qu'il y a une vidéo qui tourne sur lui. Donc je viens le mettre au courant. Mais quand je viens le mettre au courant, il a l'air d'être déjà au courant de cette histoire. Je lui dis que je pouvais l'aider car j'ai un ami qui est à Lyon. Pour ce problème ou pour un autre, il pourrait gérer tout.» Le rideau tombe à cet instant. Les téléspectateurs se détachent de sa marque. Pour eux, l'interview aurait pu s'arrêter à cet instant. Pas besoin de prolongation. Le reste démontre tout simplement que Benzema ne sait plus jouer avec les mots, se perd. Le piège se referme de plus en plus à l'image de la réponse donnée à la question où Mathieu Valbuena dit : «Ce n'est pas pour des cacahuètes», pourquoi pense-t-il ça ? Karim Benzema répond : «Au départ, je ne pense pas qu'il pense ça. Après il s'est fait retourner le cerveau avec toutes les interviews, tout ce qu'on a monté en place donc c'est facile. Mais le jour-même, on n'a jamais parlé d'argent. Et ça, il peut le dire.» Que faudrait-il déduire ? Une dernière question à laquelle il dénote qu'il a une part de responsabilité : Mathieu Valbuena a été très déçu par le contenu de la conversation téléphonique entre vous et Karim Zenati. Le comprenez-vous ? Karim Benzema dira : «Je le comprends, oui, après tout ça. Quand on regarde bien, quand je le vois le soir, il n'est pas déçu. Il me dit : ‘Merci frérot de m'avoir prévenu'. La seule chose que je regrette dans tout ça, c'est au téléphone, c'est avec mon ami d'enfance, d'avoir pris ça à la rigolade. C'est la seule chose. Et je peux m'en excuser pour lui, pour toute sa famille... Et voilà et qu'on retourne tous en équipe de France pour gagner cet Euro», sur cette question les Bleus disent pas question.