«Ils ne sont pas moins de 1,8 million de commerçants, toutes activités confondues, à se concentrer au niveau de cinq wilayas du pays. Il s'agit d'Alger, Oran, Constantine, Tizi Ouzou et Béjaïa », a assuré le directeur général du Centre national du registre de commerce, Saïd Benmerad. S'exprimant, hier, à l'émission «L'Invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio nationale, le responsable a expliqué que l'introduction du registre de commerce électronique va, entre autres possibilités, contribuer à assainir le fichier des quelque 42 000 importateurs et exportateurs y figurant, parmi lesquels certains activent dans l'informel. En effet, estime l'ex- directeur du Programme d'appui à l'accord d'association Algérie-Union Européenne (P3A), le CNRC est aujourd'hui en mesure de mettre à la disposition de toutes les institutions qui le demandent sa base de données. Toutefois, il n'arrive pas encore à mettre en place la dématérialisation du registre de commerce en raison de l'absence de la certification de la signature et le paiement électronique. Cela, même si la loi a été promulguée pour le premier cas. Mais l'ex-consultant au CENEAP estime qu'il faut mettre en place une autorité de régulation centralisée. S'agissant du délai de délivrance du sésame du commerçant, le DG du CNRC a assuré qu'«il n'aura pas de retard, et à Alger, nous sommes à 24h, et au pire des cas, nous allons jusqu'à 48h», tandis qu'il est remis séance tenante pour les wilayas de l'intérieur et du Sud. L'invité annonce, par ailleurs, le lancement prévu dans peu de temps d'une opération de ré-immatriculation des détenteurs de registres de commerce «un projet immense», pour situer les personnes travaillant dans la légalité par rapport à celles activant dans les circuits informels. Abordant la question des surfacturations et de la fraude, l'invité de la radio a précisé que cela ne relevait pas des prérogatives du CNRC. «Tout ce que nous pouvons faire, c'est fournir des informations. D'ailleurs, nous avons établi une ligne privilégiée avec les Douanes. Interrogé sur le nombre d'importateurs en Algérie, il en décomptera 42 000 «qui n'activent pas tous». C'est la raison pour laquelle le décret y afférent a été promulgué en septembre dernier. «Nous allons procéder à la ré-immatriculation de l'ensemble des commerçants», cela permettra de séparer le bon grain de l'ivraie. Saïd Benmerad a ajouté que «le CNRC possède une ligne d'or en matière de données, de renseignements et de connaissances sur l'activité commerçante en Algérie». «Le CNRC a été jusqu'à maintenant une espèce d'état civil du commerçant : son registre, ses données, mais nous n'avons pas toujours valorisé ces données», conclut-il.