Sofos 400 mg, un traitement innovant dont l'efficacité est avérée à hauteur de près de 100% et destiné aux malades atteints d'hépatite de type C est disponible sur le marché algérien avec une production 100% locale et avec plein d'avantage. Le président-directeur général des laboratoires Beker, Rachid Kerrar, a annoncé hier, lors d'une conférence de presse, la disponibilité sur le marché du nouveau médicament Sofos 400 mg. «Le sofosbuvir, molécule révolutionnaire dans le traitement de l'hépatite C va renforcer significativement l'arsenal thérapeutique de l'Algérie par le biais du Sofos. Le sofosbuvir représente une avancée majeure dans la prise en charge de l'hépatite C», a-t-il souligné. Rachid Kerrar a indiqué, toutefois, que cette molécule a démontré sa supériorité d'action par une efficacité prouvée à plus de 95% pour une durée de traitement relativement courte de 12 semaines. Le sofosbuvir inverse ainsi les résultats des traitements actuels dons l'efficacité ne dépasse pas les 50% sur une période de 48 semaines, voire davantage. Sofos est ainsi une révolution thérapeutique menant vers la guérison totale. «L'hépatite C affecte près de 150 millions d'êtres humains dans le monde. En Algérie, la prévalence de cette infection qui est estimée à 1% de la population, est un problème de santé publique majeur. Le développement de Sofos par le laboratoire Beker et son autorisation de mise sur le marché permis par le soutien constant des pouvoirs publics, avec la participationde la communauté scientifique, constituent une double victoire pour notre pays. Le patient algérien peut enfin accéder à un traitement curatif novateur et performant à un coût très réduit», a signalé le même responsable. Concernant l'exportation de ce produit, Rachid Kerrar a déclaré que «nous sommes en discussion avec différents pays pour essayer d'enregistrer ce nouveau produit». De son côté, le professeur Nabil Debzi, chef du service hépatologie au CHU Mustapha, a rappelé que ce traitement a été produit en Amérique et en Europe en 2013, et aujourd'hui nous lançons un médicament local qui lutte contre cette infection. «Pour que ce traitement soit efficace, il doit être toujours associé à d'autres médicament», a-t-il noté. Toutefois, il a fait savoir que la prise en charge des patients porteurs de l'hépatite C est toujours faite gratuitement par l'Etat. En marge de la conférence, le président de l'association SOS hépatites,Abdelhamid Bouallag, a indiqué que les traitements existants déjà sur le marché étaient des traitements pénibles pour les patients et insupportables. Avec cette nouvelle révolution effectuée après des recherches d'une dizaine d'années à travers le monde entier, les chercheurs étrangers ont découvert que cette molécule développée et produite par des laboratoires algériens, est une nouvelle que nous devons soutenir. «Nos patients ont souffert, il y a même ceux qui ont abandonné leur traitement. Actuellement nous les rassurons que ce traitement est à la portée de tout le monde avec des prix très abordables et sans effets secondaires», a-t-il ajouté. Concernant la disponibilité du traitement au niveau des officines, le même responsable a indiqué que «le traitement se trouve uniquement dans les hôpitaux. Par ailleurs, nous comptons, aujourd'hui, demander à la Cnas intervenir pour le remboursement du médicament, et aussi pour qu'il soit disponible au niveau des pharmacies». En outre, Abdelhamid Bouallag, a insisté sur le dépistage, disant qu'il faudrait recourir à un proverbe : «Se faire dépister, c'est se faire traiter», ceci pour rendre compte de la nécessité d'un dépistage. Dépister entre dans la politique d'évitement de la transmission. Il appartient autant à l'individu qu'aux pouvoirs publics et aux personnels de la santé d'œuvrer au dépistage et à l'arrêt des transmissions. «Il appartient d'abord à l'individu d'utiliser des moyens personnels à travers l'hygiène sanitaire, soit veiller à ce que la brosse à dents, le rasoir soient d'usage exclusivement personnel, veiller à ce que le coiffeur change de lame, que le chirurgien-dentiste stérilise les instruments de travail...», a-t-il souligné. Selon lui, le contrôle devrait s'effectuer sur les populations à risque, à savoir les professionnels de la santé, les insuffisants rénaux, les transfusés sanguins...