Les préparatifs pour l'ultime hommage au leader politique et révolutionnaire, Hocine Aït Ahmed, 89 ans, décédé à Lausanne (Suisse) des suites d'une longue maladie, et dont le rapatriement de la dépouille est attendue pour aujourd'hui à l'aéroport international Houari-Boumediene d'Alger, tirent à leur fin, a-t-on constaté, hier, au village Ath Ahmed, où il sera enterré, demain vendredi. «Les travaux ‘'d'urgence'' engagés sont au stade d'achèvement. Tout est fin prêt pour accueillir les foules attendues pour se recueillir à la mémoire de l'un des dirigeants historiques de la révolution du 1er novembre 1954», nous a assuré Boussad Aït Ahmed, le cousin du défunt qui a fait cas de la mise en place de comités d'organisation pour, notamment, faciliter l'accès aux citoyens attendus le jour des funérailles que le parti veut «nationales et populaires». Outre les moyens humains et matériels, importants, qui ont été mobilisés pour la circonstance par l'administration, sur instruction du wali, Brahim Merad, croit-on savoir, instruit par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à cet effet, les sections locales du plus vieux parti de l'opposition, le FFS, les élus et le mouvement associatif sont mis à contribution pour réussir des «funérailles populaires» à la hauteur du grand révolutionnaire que fut Hocine Aït Ahmed dont «les valeurs humaines, la finesse et l'intelligence politique ont éclairé un pan de l'histoire du militantisme algérien et marqué de leur empreinte l'histoire de tous les mouvements de libération de par le monde». Des aires de stationnement sont aménagées à l'entrée du village, plus précisément au lieudit Tissirth N Cheikh, où sera exposée la dépouille mortelle pour un ultime hommage avant sa mise en terre, aux côtés de sa mère Myassa A., décédée en 1983, année au cours de laquelle Hocine Aït Ahmed était en exil et interdit de territoire algérien. Des bus assureront des navettes à partir des chefs-lieux des communes avoisinantes, principalement Mekla et Aïn El-Hammam (Aït Hichem), a poursuivi Boussad Aït Ahmed. Au niveau de la fédération FFS de Tizi Ouzou, des commissions sont mises sur pied pour assurer notamment la logistique, le transport et la communication, apprend-on d'un cadre de ce parti qui a fait cas de la mise en place, au niveau des structures locales du parti, de moyens de transport pour acheminer les citoyens vers le lieu de l'enterrement. Notons qu'hier, la fédération FFS a rendu hommage à celui qui a beaucoup travaillé pour la décolonisation des pays du tiers-monde, pour reprendre un ancien compagnon de 1963. «Il s'agit du décès de l'un des grands hommes qui ont organisé la Révolution et milité pour l'instauration d'un Etat de droit, de la démocratie et de la justice sociale dans notre pays. Il faut perpétuer son combat.»