Aller vers la production nationale, c'est l'objectif de la loi de finances 2016 qui a été votée par l'APN, le Sénat, et puis signée par le président de la République. Dans cet objectif, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a appelé, jeudi, les ministères et les institutions étatiques à réorienter leurs budgets vers la production nationale. En marge de la cérémonie de l'arrêté interministériel du crédit à la consommation, jeudi à Alger, le ministre de l'Industrie a appelé pour la mise en place d'un autre dispositif complémentaire pour demander aux organismes et institutions de l'Etat qui consomment sur le budget de l'Etat de réorienter leurs consommations sur la production nationale. «Je pense ici, au secteur de la santé, de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et tous les organismes budgétivores », a-t-il souligné. Abdesselam Bouchouareb a expliqué que «cela viendra s'ajouter à ce dispositif ( parlant du crédit à la consommation ), ce qui nous permettra de donner un coup d'accélérateur à la production nationale en quantité, en qualité et en prix». Ce sont, ajoute le ministre, «les objectifs attendus de la loi des finances 2016 qui va dans le sens de l'amélioration de l'investissement. La LF 2016 n'est venue que compléter celles de 2015 et la LFC 2015. C'est toute une batterie de mesures qui ont été prises sur ces trois lois des finances qui viennent consolider tout ce mouvement d'ensemble». En ce qui concerne le crédit à la consommation, il a affirmé que le gouvernement a voulu «un crédit qui permet d'accompagner les évolutions sectorielles par filière de l'industrie algérienne. Le crédit à la consommation va être un levier de croissance économique et le dynamisme de la consommation pourrait déterminer le profil de l'activité économique aussi », a-t-il ajouté. Le crédit à la consommation va élargir la consommation et donc la production nationale pour pouvoir améliorer l'autre facteur qui manque, à savoir la compétitivité et les coûts. «Plus on produira national, plus on consommera national et plus les coûts diminueront et là nous aurons un produit compétitif», a noté Bouchouareb. Plusieurs objectifs de la relance du crédit à la consommation ont été expliqués par le ministre de l'Industrie, dont le soutien du développement industriel puisant dans la dynamique d'échange et/ou commerciale caractérisant la consommation locale, l'accompagnement de l'encouragement de toute émergence industrielle locale et la réalisation d'une meilleure insertion des produits nationaux et leur positionnement à l'échelle nationale. L'assurance d'un soutien ciblé aux industries naissantes dont le développement peut couvrir des parts importantes du marché local et leur substitution aux importations. « Ce dispositif s'attellera à orienter le citoyen vers la consommation du produit algérien. Il ouvre des perspectives de développement à la production nationale et à l'investissement productif et permet de créer et de préserver des emplois», a conclu le ministre.