Les autorités saoudiennes ont ouvert la nouvelle année 2016 par un bain de sang en procédant à l'exécution par décapitation de 47 personnes accusées de terrorisme. Les exécutions ont été perpétrées à l'aube à travers 12 régions du pays, a indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur saoudien. Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur saoudien, la majorité des personnes exécutées (45) sont des Saoudiens. Les deux autres individus exécutés sont des ressortissants égyptien et tchadien. «L'Arabie saoudite a procédé à l'exécution de 47 personnes dont un imam chiite, Nimr al Nimrits, pour des faits de terrorisme. La plupart des personnes exécutées étaient impliquées dans une série d'attaques organisées par Al Qaïda entre 2003 et 2006». Justifiant ces exécutions, les autorités saoudiennes ont ajouté que l'élimination physique de ces personnes a été effectuée conformément à la «Charia» Loi islamique, citant «Al-Qasas». Dans la Loi islamique, notamment le verset coranique N° 28, ledit «Al-Qassas» est expliqué comme suit : « Rendre justice aux victimes en infligeant le même châtiment à leurs assaillants ou agresseurs. Explication : Une personne à l'origine de la perte d'un œil ou d'un membre du corps d'une autre devrait également subir le même sort. Il est de même pour celui qui a tué devrait également être tué, selon la loi islamique. Pourtant certaines personnes qui avaient été exécutées hier par les autorités Saoudiennes n'ont pas tuées de personne. Pour justifier cet état de fait, lesdits Oulémas et les médias proches du pouvoir saoudien ont expliqué que la même sentence citée dans le verset coranique d'AL-Qassas, s'applique également selon eux, contre les individus à l'origine des incitations à la violence et au meurtre. Contrairement aux autorités saoudiennes, plusieurs voix se sont élevées condamnant ces exécutions et accusant les dirigeants de Riyad d'avoir assassiné des opposants et des innocents. Plusieurs organisations liées à l'opposition saoudienne, antigouvernementales et des droits de l'Homme ont également condamné l'exécution des prisonniers par les autorités saoudiennes. «Riyad a éliminé ces personnes uniquement par ce qu'elles étaient des opposants ou par le fait qu'elles étaient des Saoudiens mais du courant «Chiites». C'est le cas de l'imam Nimr et qui dans le passé le régime iranien a appelé à sa libération et aurait même menacé Doha si toutefois, il sera exécuté. Dans une conférence de presse, des représentants du ministère de l'Intérieur saoudiens ont indiqué que sur les 47 personnes exécutées quatre seulement ont été tuées par balles. Pour les 43 autres personnes, elles ont été décapitées à l'aide de sabre, a conclu, le représentant du ministre de l'Intérieur saoudien.