Les habitants de la localité de Bordj Menaïel sont montés au créneau, en organisant un rassemblement de protestation devant le siège de l'APC. Ces derniers, et à travers cette action de protestation , la deuxième du genre, ont tenu à exprimer leur désarroi et leur indignation quant à la dégradation de leur cadre de vie. Les manifestants, qui étaient nombreux, se sont d'abord donné rendez-vous devant le rond point à proximité de la Banque-Cnep, puis ont délégué un groupe de citoyens pour aller demander aux commerçants de baisser les rideaux en signe de solidarité. Cette protestation a été décidée lors de l'assemblée générale des citoyens de la ville, où ont été discutés tous les problèmes dont ils souffrent. «Nous avons donné plus de dix jours aux autorités locales pour remédier à la situation, nous avons réclamer l'attribution de projets pour l'aménagement urbain de la commune, la majorité de nos routes sont dégradées et défoncées, c'est pourquoi nous avons décidé de passer à l'action. Nous savions que nos doléances n'allaient pas aboutir si nous ne réagissions pas», nous affirme un manifestant, tout en affirmant que les protestataires sont décidés à maintenir la pression, d'autant plus que personne au niveau des responsables de la wilaya n'est venu à leur rencontre. «Le chef-lieu de daïra et de commune est tellement dégradé qu'il ne donne pas l'image d'une ville accueillante où il fait bon vivre», nous dira l'un des représentants des protestataires. Et d'ajouter : «En tout cas, en raison de la multitude des problèmes, nous demandons qu'une commission vienne directement de la wilaya afin de constater l'état piteux dans lequel nous vivons», enchaînera notre interlocuteur. «Nous réclamons l'amélioration du cadre de vie, nous ne pouvons circuler dans un centre-ville avec les odeurs nauséabondes qui s'y dégagent devant différents magasins, notamment les boulangeries, les pâtisseries, les rotisseries, les restaurants, les cafés, l'alimentation générale. On se croirait vivre dans un monde primitif. Tous les protestataires sont unanimes à affirmer que la ville de Bordj-Ménaiel est écartée des opérations de développement et c'est pour cela qu'une plate-forme de revendications a été élaborée et dans laquelle sont consignés beaucoup de points inhérents à cette situation chaotique dans laquelle est plongé cette ancienne ville historique qui autrefois était ouverte à chaque visiteur, mais maintenant ce n'est plus le cas. Elle n'offre plus rien, elle est abandonnée par les pouvoirs publics. Les habitants voient, par ailleurs, qu'il y a un manque d'hygiène car en plein centre-ville, vous apercevrez un véritable désordre de déchets ménagers et l'enlèvement ne se fait pas les jours de week-end et qui engendrent une véritable gêne pour les habitants. Les protestataires, et dans la même plate forme de revendications, ils ont tenus à souligner l'éclairage public très défectueux et d'insuffisant, à quoi s'ajoutent les pannes récurrentes et chutes de tension fréquente du réseau électrique, les panneaux de signalisation qui y font défaut, les routes fermées pour des raisons incompréhensibles, l'amélioration du réseau routier et de programmer des opérations de revêtements en béton bitumineux et des caniveaux valables pour éviter toutes inondations, aussi l'amélioration des services d'accueil de l'EPH secteur sanitaire qui laisse à désirer, l'hôpital souffre d'un manque important de moyens médicaux , cette structure ne sert plus à rien si elle n'est pas en mesure d'assurer des soins à l'intérieur de l'hôpital tels que les analyses médicales,la radiographie, le scanner et autres pour ses malades, des dysfonctionnement en quelque sorte. Les protestataires une fois réunis devant le rond point sont venus s'ajouter les villageois ainsi que les citoyens de la zone d'activité qui sont venus se plaindre de l'inexistence de l'eau potable et du branchement en gaz de ville sans oublier les acquéreurs des trois zones d'activités qui dénoncent l'arnaque de la Gestibo qui ne cessent de leurs envoyer des factures de paiement intitulées «quote part», une manière de soutirer de l'argent illégalement alors que ces derniers sont des propriétaires de parcelles de terrains disposant de documents duments certifiés: du jamais vu. Les proptestataires interpellent, ainsi, la wali Mme Nouria Yamina Zerhouni afin qu'elle intervienne pour mettre fin à cette situation d'injustice de la Gestibo et qu'elle contribue au développement et au désenclavement de cette région qui a tant souffert des affres de la colonisation et du terrorisme. Les Ménailis veulent une vie plus décente, plus paisible faite de justice, d'égalité. C'est la moindre des choses que l'on puisse demander.