Les bombardements de la coalition saoudienne contre les rebelles chiites Houthis alliés à l'Iran se sont intensifiés mardi au Yémen alors que la tension est au plus haut entre Ryad et Téhéran. Des avions de la coalition mise en place fin mars par le régime sunnite saoudien ont visé des positions militaires tenues par les Houthis à Sanaa, la capitale, où un hôpital et le siège de la Chambre de commerce ont également été touchés, semble-t-il par erreur, sans faire de victime, rapportent des témoins. D'autres frappes ont été signalées à Hodeïda, ville portuaire sur la mer Rouge, et à Taëz, dans le sud-ouest du pays. A Marib, à l'est de Sanaa, des habitants font état de tirs de roquettes Katioucha par les rebelles Houthis, les premiers du genre depuis que les forces de la coalition arabe et les alliés du président Abd-Rabbou Mansour Hadi ont repris cette ville, dans le courant de l'été. Les miliciens Houthis ont progressé dans les provinces de Hajja (nord), où ils ont cependant perdu une vingtaine de combattants selon des sources médicales, et de Lahj (sud-ouest). A Aden, la grande ville du Sud où la situation s'est de nouveau dégradée ces derniers temps, les gouverneurs des provinces d'Aden et de Lahj ont survécu à un attentat suicide à la voiture piégée visant leur convoi, a-t-on appris auprès des autorités locales, qui avaient fait état dans un premier temps d'une attaque au lance-roquettes. Trois de leurs gardes du corps ont été tués dans la fusillade qui a suivi, a-t-on précisé de même source. Ces intenses affrontements succèdent à un calme relatif qui a coïncidé avec l'entrée en vigueur d'une trêve à la mi-décembre pour accompagner des pourparlers de paix sous l'égide de l'Onu en Suisse. Un nouveau cycle de discussions est prévu pour la mi-janvier.